WASHINGTON (Reuters) – L’ancien président américain Donald Trump sera jugé à partir du 24 mars 2024 par un tribunal fédéral de Washington pour ses efforts présumés pour faire inverser sa défaite face à son rival démocrate Joe Biden lors de l’élection présidentielle de novembre 2020, a décidé lundi une juge fédérale.
Cette décision augure d’un calendrier compliqué pour l’ancien magnat de l’immobilier, qui ambitionne de revenir à la Maison blanche et est le favori de la course à l’investiture du Parti républicain pour l’élection présidentielle de novembre 2024.
Elle rend aussi vraisemblable l’hypothèse que Donald Trump devra faire face à trois procès distincts au pénal en parallèle à sa campagne électorale. La date d’un quatrième procès pénal n’a pas encore été fixée.
Donald Trump va ainsi comparaître à Washington à la veille du “Super Tuesday”, journée décisive des primaires, durant laquelle les électeurs républicains dans plus d’une dizaine d’Etats – dont le Maine et la Californie – voteront pour le nom du candidat du parti à l’élection présidentielle.
Premier président américain à être inculpé au pénal, il est aussi devenu, lors de son arrestation en Géorgie, le premier locataire de la Maison blanche à avoir une photo d’identité judiciaire (“mug shot”).
Les déboires judiciaires de Donald Trump n’ont pas entamé son statut de favori dans la course à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de novembre 2024. Au contraire, sa cote de popularité auprès de l’électorat républicain semble avoir été renforcée, les sondages le plaçant loin devant ses rivaux pour l’investiture du parti.
Les avocats de Donald Trump réclamaient que le procès de Washington s’ouvre en avril 2026, soit longtemps après le scrutin, disant avoir besoin de temps pour éplucher les quelque 12 millions de pages détaillant les preuves récoltées par le gouvernement américain contre leur client.
TRUMP “DEVRA S’ACCOMMODER” DU CALENDRIER
Mais la juge de district Tanya Chutkan a estimé lundi qu’un délai aussi long n’était pas nécessaire. “Le public a le droit à une résolution rapide et efficace de cette question”, a-t-elle dit par ailleurs.
Cette décision intervient plusieurs jours après que Donald Trump a été formellement arrêté, puis remis dans la foulée en liberté sous caution, par les autorités de l’Etat de Géorgie pour des accusations d’association de malfaiteurs en vue de subvertir les résultats du scrutin dans cet Etat crucial, où il fut battu de peu par Joe Biden.
Donald Trump, 77 ans, nie toute inconduite et décrit les différentes poursuites judiciaires à son encontre comme une “chasse aux sorcières” aux motivations politiques. Il a plaidé non coupable de toutes les accusations le visant, dénonçant à Washington une “persécution” contre lui.
L’ancien présentateur de télévision doit comparaître le 25 mars prochain à New York pour avoir dissimulé des paiements versés à une ancienne actrice de films X.
Un autre procès fédéral contre lui doit s’ouvrir le 20 mai 2024 en Floride dans l’affaire des documents classifiés qu’il aurait conservés illégalement après son départ de la Maison blanche en janvier 2021.
Aucune date n’a pour l’heure été fixée pour son procès en Géorgie. La procureure du comté de Fulton, Fani Willis, a demandé que le procès s’ouvre le 4 mars prochain, mais la décision de la juge Tanya Chutkan pourrait affecter ce calendrier.
Tanya Chutkan a indiqué lundi qu’elle consulterait le tribunal de New York pour s’assurer d’éviter d’éventuels conflits de calendrier. “Mr. Trump devra s’accommoder de la date du procès, peu importe son calendrier”, a-t-elle déclaré.
Donald Trump, qui n’était pas présent à l’audience, à laquelle sa participation était facultative, a vivement critiqué par le passé Tanya Chutkan, dénonçant sans preuve une partialité de celle-ci à son détriment. La juge a prévenu Trump qu’il devait arrêter de publier des commentaires en ligne incendiaires à propos des témoins et d’autres acteurs de cette affaire.
(Reportage Sarah N. Lynch; version française Jean Terzian, édité par Zhifan Liu)
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Publié le : lundi 28 août 2023
Mots-clés : Cyberguerre; Internet; Israël; Judaïsme; Justice & Droit; Liberté d’expression; Palestine; Renseignement; Sécurité; Ukraine
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Source : rfi.fr
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