États-Unis : Barack Obama fait ses adieux à la vie politique américaine

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Le futur ex-président des États-Unis prononcera son dernier discours mardi 10 janvier à Chicago, là où tout a commencé, avant de céder le pouvoir à Donald Trump.

Dans dix jours, Barack Obama cédera le pouvoir à Donald Trump, nouveau président élu des États-Unis. Avant de quitter la Maison-Blanche, le démocrate prononcera ce mardi 10 janvier un discours d’adieux à la vie politique américaine après deux mandats à la tête du pays. Il a choisi la ville de Chicago, terre de sa fulgurante ascension politique, pour s’exprimer une dernière fois en tant que président des États-Unis. Accompagné de sa femme Michelle et du vice-président Joe Biden, il s’exprimera depuis le “McCormick Place”, au cœur de cette grande ville de l’Illinois (Nord). Les billets gratuits pour assister à ce dernier discours se sont arrachés samedi à l’aube devant ce centre de conférences où des centaines de personnes ont fait la queue dans un froid polaire en espérant obtenir le précieux sésame.

C’est aussi à Chicago, dans un immense jardin public coincé entre le lac Michigan et des gratte-ciel que Barack Obama avait pris la parole au soir de sa première victoire, le 5 novembre 2008. “Il a fallu longtemps. Mais ce soir, grâce à ce que nous avons accompli aujourd’hui et pendant cette élection, en ce moment historique, le changement est arrivé”, avait lancé le premier président noir de l’histoire des États-Unis après sa victoire écrasante sur son adversaire républicain John McCain. “Si jamais quelqu’un doute encore que l’Amérique est un endroit où tout est possible (…) la réponse lui est donnée ce soir”, avait-il ajouté devant plusieurs dizaines de milliers de personnes rassemblées dans le froid et brandissant des pancartes frappées du slogan “Yes we can”.

Un avenir à Chicago

Huit années à la tête de la première puissance mondiale ont blanchi ses tempes et émacié son visage, mais le président sortant, qui peut s’appuyer sur une solide cote de popularité, entend délivrer une nouvelle fois un message d’espoir. Il a expliqué vouloir remercier les Américains pour “cette extraordinaire aventure” et “livrer quelques réflexions” sur l’avenir. “C’est un discours à part (dans une présidence), il n’y a pas vraiment de canevas”, explique à l’Agence France-Presse Cody Keenan, plume de Barack Obama, qui assure avoir lu ceux de tous ses prédécesseurs (la tradition remonte à George Washington). S’il entend revenir sur son parcours et présenter “sa vision de l’Amérique”, ce “ne sera pas un discours anti-Trump”, assure ce dernier. Parler de l’avenir sans égratigner son successeur au nom d’une transition politique apaisée s’annonce comme un exercice d’équilibriste pour celui qui affirmait durant la campagne que les progrès accomplis au cours des huit années écoulées “partiraient en fumée” en cas de victoire du magnat de l’immobilier.

Chicago, où la famille Obama possède toujours une maison, jouera un rôle central dans la “vie d’après” du président démocrate: elle accueillera sa bibliothèque présidentielle et sa fondation. Barack Obama a prévu de vivre quelques années encore à Washington, le temps que sa fille cadette, Sasha, termine son lycée. Mais il rappelle inlassablement son attachement à Chicago : “C’est là où j’ai trouvé une forme d’idéalisme, c’est là où j’ai rencontré ma femme, là où mes enfants sont nés.”

Publié le 10/01/2017 à 07:08 | Le Point.fr

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1 commentaire

  1. Je retiendrai de lui son autorisation, sinon sa complicité à l’exécution froide de Kadhafi. Comment un dirigeant de sa trempe ait pu se laisser convaincre ( avec Cameron) par un Sarkozy qui avait un intérêt personnel à la disparition de Kadhafi ? En plus la déstabilisation de tout le Sahel et surtout du Mali par la France sarkozyste. Jamais je ne le regretterai personnellement Obama.

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