Etats-Unis: Un ancien conseiller de Trump a échangé des messages avec un hacker russe présumé

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Roger Stone, ancien conseiller de Donald Trump, le 6 décembre 2016 à la Trump Tower de New York. - Albin Lohr-Jones/SIPA

ETATS-UNIS Roger Stone affirme que cette correspondance avec Guccifer 2.0 était «inoffensive»…

La nébuleuse des contacts entre les proches de Donald Trump et la Russie continue de s’étoffer. Ce week-end, c’est Roger Stone, ancien conseiller informel du candidat, qui a reconnu avoir échangé des messages privés sur Twitter avec Guccifer 2.0 soupçonné par le renseignement américain d’être un alias représentant un ou plusieurs hackers russes travaillant pour Moscou. Le groupe est notamment accusé d’avoir piraté les mails du parti démocrate dans le but d’influencer l’élection présidentielle américaine en faveur de Donald Trump.

>> A lire aussi : Qui sont les quatre proches de Trump qui seraient visés par une enquête?

Coincé par les révélations du site The Smoking Gun, Roger Stone a fini par reconnaître qu’il avait bien échangé avec Guccifer 2.0. Selon lui, ces contacts étaient « inoffensifs et banals », et c’est pour cette raison qu’il les avait « oubliés » quand il a affirmé, fin 2016, qu’il n’avait « jamais eu de contacts » avec des agents russes.

Des messages échangés durant la campagne

Ami de longue date de Donald Trump, qu’il a conseillé aux premiers jours de sa campagne, Roger Stone a eu une correspondance avec Guccifer 2.0 entre le 14 août et le 9 septembre 2016, selon des captures d’écran qu’il a publiées. « C’est une grande joie de vous voir de retour [sur Twitter après sa suspension]. Fuck le gouvernement et ses laquais des médias », écrit d’abord Stone.

« Wow, merci de me répondre et pour l’article que vous avez écrit sur moi [pour le site Breitbart]. Avez-vous trouvé des choses intéressantes dans les documents que j’ai publiés ? », répond Guccifer 2.0, faisant référence aux mails piratés du parti démocrate, dont la publication a démarré fin juillet. Selon Stone, cette chronologie prouve « qu’il n’y a pas eu de collusion » car l’échange a eu lieu après la révélation du piratage et pas avant.

« Hillary est finie »

Selon le New York Times, Stone fait partie des quatre proches de Donald Trump visés par une enquête du FBI sur d’éventuels contacts illégaux entre l’équipe de campagne du candidat et Moscou. Roger Stone a notamment publié deux tweets le 21 août et le 1er octobre, promettant : « Faites-moi confiance, ça sera bientôt au tour de Podesta de transpirer » et « Mercredi, Hillary est finie #WikiLeaks ».

https://twitter.com/RogerJStoneJr/status/767366825743097856?ref_src=twsrc%5Etfw

https://twitter.com/RogerJStoneJr/status/782443074874138624?ref_src=twsrc%5Etfw

Ces tweets précèdent la mise en ligne par WikiLeaks des mails piratés du directeur de campagne d’Hillary Clinton, John Podesta. Roger Stone affirme qu’il avait fait sa « propre enquête » avant de poster son premier message. Pour le second, il revendique « un accès indirect » au cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange, via un « ami commun ».

Stone jure cependant qu’il n’a jamais eu accès aux mails piratés. Le sénateur républicain John McCain n’est visiblement qu’à moitié convaincu : sur CNN, dimanche, il a indiqué qu’il aimerait « beaucoup » que « Stone et d’autres » soient entendus par la commission d’enquête du Congrès. La suite au prochain épisode.

20minutes.fr – Publié le  

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