Est de la RDC : réunion extraordinaire vendredi du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU

0

-Pour décider de l’envoi éventuel d’une mission d’enquête sur les exactions commises dans l’Est de la République démocratique du Congo

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU se réunira vendredi à Genève pour se pencher sur la situation dans l’est de la RDC où les combats entre armée congolaise et rebelles du groupe M23 ne cessent de s’intensifier causant des dégâts importants aussi bine humains que matériels, ont rapporté des médias africains et français.

Les 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU décideront vendredi s’ils envoient en urgence une mission d’enquête sur les exactions commises dans l’Est de la République démocratique du Congo, précise VOA.

“Ce sera une occasion pour nous (…) de demander au monde d’agir, d’arrêter ce qui se passe”, a déclaré le porte-parole du gouvernement de la RDC Patrick Muyaya lors d’un point de presse à Genève, affirmant que la communauté internationale “n’en fait pas assez”, indique le même média.

Kinshasa a demandé cette réunion extraordinaire, avec le soutien de près de 30 pays membres du Conseil dont la Belgique et la France, pour examiner la crise dans l’Est du pays, où le groupe armé M23, qui serait soutenu par le Rwanda, a pris la semaine dernière le contrôle de la ville de Goma.

Après s’être emparé de la capitale de la province du Nord-Kivu, une région riche en minéraux, le M23 a lancé mercredi une nouvelle offensive dans la province voisine du Sud-Kivu.

Le M23 a ainsi rompu un cessez-le-feu qu’il avait décrété “pour des raisons humanitaires” à partir de mardi, après les combats à Goma qui ont fait au moins 2.900 morts, selon un bilan de l’ONU risquant encore de s’alourdir, rapporte encore VOA.

Le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la MONUSCO. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda.

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d’agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle. Pour la RDC, le M23 est un groupe “terroriste” et toute forme de négociation est catégoriquement rejetée.

Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s’étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.

Pour le Rwanda, le M23 représente une menace pour sa sécurité intérieure. Kigali accuse la RDC de collaborer avec des groupes armés, notamment les miliciens Wazalendo et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), considérés comme responsables du génocide rwandais. Ces alliances, selon Kigali, s’inscriraient dans une stratégie visant à renverser le gouvernement rwandais.

Source: https://www.aa.com.tr/fr

Commentaires via Facebook :

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!