M. Rajoy répondait, devant les députés, à un élu catalan, indépendantiste de gauche, qui l’accusait d’avoir choisi “la répression” plutôt que le dialogue.
“Vous me dites que les institutions catalanes ont demandé le dialogue et que ma réponse a été l’article 155” de la Constitution permettant de suspendre l’autonomie de la région “et c’est vrai”, a dit M. Rajoy, insistant: “C’est la seule réponse possible, la seule”.
Le chef de gouvernement a répété qu’il s’agissait de “restaurer la légalité” mais aussi de “remédier aux conséquences économiques” des décisions des indépendantistes.
“Je remplis mon obligation en mettant en marche le 155 face au mépris envers nos lois”, a-t-il plaidé.
Madrid compte destituer tout l’exécutif catalan et confier ses compétences aux ministères à Madrid, prendre le contrôle de la police catalane, mettre sous tutelle le parlement régional et les médias publics régionaux, et organiser des élections dans les six mois.
Le Sénat – où le parti de M. Rajoy est majoritaire – doit décider vendredi s’il l’autorise à prendre ces mesures.
Il a reproché à M. Puigdemont de n’avoir voulu qu’un dialogue sous conditions: “Le seul dialogue que j’ai eu avec M. Puigdemont, la seule chose qu’il a voulu négocier avec moi, ce sont les termes et les délais de l’indépendance de la Catalogne”, a-t-il affirmé.
Le président catalan est toutefois invité à s’exprimer devant le Sénat jeudi ou vendredi.
“Nous allons voir si maintenant il veut bien venir devant le Sénat pour présenter ses propositions”, a dit M. Rajoy.
(©AFP / 25 octobre 2017 11h15)