Célèbre pour sa chevelure blanche frisée et une langue bien pendue, la duchesse d’Albe (85 ans) épouse le fringant Alfonso Diez, 60 ans dans la plus stricte intimité.
La richissime duchesse d’Albe, octogénaire fantasque, aristocrate la plus titrée du monde, a épousé hier à Séville un fonctionnaire de 25 ans son cadet après avoir surmonté, à coups de promesses d’héritages mirobolants, l’hostilité de ses six enfants. Seules la famille et une poignée d’amis proches, entre 30 et 60 invités selon les médias, ont assisté à la cérémonie dans la chapelle du palais de Las Duenas, riche demeure andalouse construite aux 15ème et 16ème siècles au coeur de Séville, propriété de la famille d’Albe.
Célèbre pour sa chevelure blanche frisée et une langue bien pendue qui font les délices de la presse people, la duchesse avait annoncé vouloir se marier avec le fringant Alfonso Diez, 60 ans, “dans la plus stricte intimité”. Les médias, attendus en nombre, ont été donc bloqués aux portes du Palais, précédé d’un typique patio andalou, fleuri et planté de deux palmiers majestueux. Seul le photographe attitré de la duchesse a pu immortaliser, pendant la cérémonie, Maria del Rosario Cayetana Fitz-James-Stuart, 85 ans, dans sa robe de mariée confectionnée par les créateurs espagnols Victorio & Lucchino. Les couturiers sont sortis, satisfaits, mardi du palais de Las Duenas après les derniers essayages. “Tout va bien, la duchesse est très heureuse”, ont-ils lancé aux journalistes déjà massés devant l’entrée. Refusant de donner plus de détails sur la mystérieuse robe que “seule” la duchesse a vue, ils ont toutefois révélé que les fleurs pour la cérémonie étaient roses et blanches. Un livreur, les bras chargés d’un gros bouquet, a aussi franchi les grilles du palais. La tradition andalouse et les péchés mignons de la mariée ont influencé le menu du repas de noces : gazpacho, paella de homard piquant, boeuf Wellington et riz au lait.
Les vendeurs de souvenirs ont flairé le filon du mariage médiatique de cette personnalité excentrique et généralement appréciée des Espagnols. “On a énormément vendu”, affirmait Juan Carlos Ramos Picchi, le propriétaire du magasin de souvenirs De Triana, dans le quartier populaire du même nom, où t-shirts, masques en papier à l’effigie de la duchesse et perruques s’arrachent. “Les clients sont aussi bien des gens qui admirent la duchesse que des jeunes qui le prennent à la rigolade”, a-t-il confié.”Cayetana”, comme l’appellent affectueusement ses “fans”, occupe régulièrement les pages des magazines people espagnols, d’ordinaire respectueux avec l’octogénaire. Mais des photos de la duchesse seins nus, publiées lundi en pleine Une du magazine Interviu, ont fait scandale à la veille de son mariage. Prises il y a trente ans alors qu’elle se faisait bronzer à Ibiza, les images sont largement reprises par les autres médias espagnols. “Nous envisageons des poursuites”, a déclaré son ami et avocat, Javier Saavedra, au site d’information people Vanitatis.
Deux fois veuve, la duchesse d’Albe s’était mariée pour la première fois à Séville en octobre 1947. Sa fortune est estimée par la presse entre 600 millions et 3,5 milliards d’euros (entre 393 et 2295 milliards Fcfa). Pour apaiser les profondes réticences de ses six enfants face au projet de mariage, la duchesse, têtue, avait décidé en juillet de répartir à l’avance ses biens. Convaincue que son fiancé n’a pas été attiré par l’argent, elle affirmait en septembre dans un entretien publié par le magazine Hola ! : “Depuis le début, il a dit qu’il était amoureux, non pas des titres, mais de la femme qui les a”.
jeudi 6 octobre 2011