Après avoir mâté dans le sang plusieurs manifestations de protestations postélectorales organisées par le Rhdp, Gbagbo veut franchir une autre étape dans l’escalade de la violence en Côte D’Ivoire. En plus de l’utilisation des lances Rocket RPG contre les marcheurs aux mains nues dans les rues d’Abidjan, trois Hélicoptères de Combat biélorusses, de types Mi 24 s’apprêteraient à entrer dans la danse. La commune d’Abobo serait dans le collimateur des partisans de Laurent Gbagbo. Des milices, mercenaires et forces qui lui restent loyales constituent de redoutables escadrons de la mort jusqu’à ce qu’ils trouvent plus puissants devant eux.
Les couvre-feux intempestifs imposés par son armée les week-ends, ont pour but de faire entrer des mercenaires et des armes par le port d’Abidjan et les frontières ghanéennes. Le week-end dernier, sous le couvre feu, il a fait entrer par l’Aéroport de Yamoussoukro, deux des trois hélicoptères de combat achetés à la République de Biélorussie. Transaction que ce pays dément énergiquement, car la Côte d’Ivoire est sous Embargo de l’ONU depuis des années. Situation qui a d’ailleurs poussé le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon à convoquer une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité lundi.
Les va-t-en guerre aux commandes
Venger à tout prix les militaires tués au combat à Abobo, c’est le challenge que les caciques du LMP se sont fixés. Aux commandes du conseil de guerre, il ya l’ex- Première Dame Simonne Gbagbo qui a comme adjoint le « Général » Blé Goudé. Il y a aussi Kadet Bertin, Lidas Kouassi Moise, ensuite viennent les trois fidèles Généraux Faussignau de la marine, Dogo Blé de la Garde Présidentielle et Guiai Bi Point du CECOS. Les autres Généraux Philip Mangou, Kassaraté de la Gendarmerie viennent en fin de liste. Jusqu’où ces fidèles parmi les fidèles veulent entraîner la Cote d’Ivoire ?
Pour l’instant, à défaut de faire allégeance tout de suite au Président élu Alassane Dramane Ouattara, plusieurs garnisons militaires d’Abidjan font déjà hisser le drapeau blanc dans leurs casernes, signe de leur lassitude et la peur qui les animent face aux tueries de militaires par la force invisible d’Abobo. A Treichville la Population a été témoin d’une scène insolite de la part des éléments de la Garde Républicaine.
La semaine dernière, a vu la violence franchir une autre étape, par les Jeunes Patriotes de Blé Goudé dans la commune de Yopougon. Plusieurs dizaines de ressortissants de la communauté Ouest Africaine ont été tués. Parmi ceux-ci, une dizaine de Maliens dont beaucoup n’avaient pas de Carte Consulaire. Plus de deux maliens ont été brûlés vifs dans la folie meurtrière des tueurs de Blé Goudé. Selon des témoins, une Dame, originaire du Wassoulou a été tuée par un tir de lance Rocket RPG devant sa cour dans la journée du Vendredi 25 Février 2010. Pour notre interlocuteur qui habite le quartier, toute cette tuerie a eu lieu dans la journée Sainte du Vendredi. Des fidèles se rendant à la prière du Vendredi ont été pris ensemble et tués. Ceux qui portent un gris-gris sont assimilés aux rebelles et brûlés vifs. Aujourd’hui selon un rapport du Conseil des Maliens de Côte d’Ivoire, il y a eu près de 30 tués et 18 disparus au sein de la communauté malienne de Côte d’Ivoire.
Les Chefs d’Etat de la sous région et l’ONU doivent agir vite, car selon des informations dignes de foi, Gbagbo, non content de faire des blessés dans les rangs de l’ONUCI, veut faire voler ses Hélicos pour dit-on, nettoyer les communes qui se rebellent contre ses hommes, notamment Koumassi, Abobo et Treichville. Mais ce qu’ils redoutent tous dans l’entourage de Gbagbo, c’est la destruction de ces avions par la Force française Licorne, comme il y a quelques années après le bombardement d’une garnison française à Bouaké. La population civile est exposée aux risques à Abidjan, tant la souffrance a atteint son paroxysme surtout dans les communes comme Abobo. La grande majorité du million d’habitants de ce quartier ne disposant plus d’eau et d’électricité a choisi de fuir les combats.
De Gildas correspondant du Républicain à Abidjan
“