Épidémie de coronavirus : “Il y a eu une sorte de mondialisation de la peur” et une “incroyable docilité”, analyse BHL

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Le philosophe Bernard-Henri Lévy dénonce “les exagérations du pouvoir médical” et décrit sa “peur bleue” d’un monde où nos maîtres seraient “ces chiens labradors dressés à renifler les porteurs de Covid”.

“Il y a eu une sorte de mondialisation de la peur (…) Une épidémie de terreur s’est abattue sur le monde, cela ne s’était jamais produit. Il y avait là quelque chose à la fois de déraisonnable et d’effrayant”, analyse ce lundi sur France Inter le philosophe Bernard-Henri Lévy, à propos de l’épidémie de Covid-19.

“Ce qui m’a le plus troublé, ce n’est pas tellement qu’on respecte les règles, mais c’est cette incroyable docilité“, poursuit l’auteur de Ce virus qui rend fou, publié chez Grasset. Bernard-Henri Lévy s’inquiète que “le pouvoir médical” ait “failli triompher”.

Ces médecins qui passaient leur temps à nous faire la leçon à la télévision, moi à l’oreille, j’entendais l’abus d’autorité. La République, ce n’est pas le pouvoir des experts, c’est le pouvoir des politiques.

Le philosophe Bernard-Henri Levy

à France Inter

Interrogé sur la polémique autour de la chloroquine et du professeur Raoult, Bernard-Henri Lévy considère que “le spectacle qu’ont donné les médecins à cette occasion”“ce tintamarre, cette chamaillerie, cette pétarade (…) à la table du roi, c’était l’illustration du pire sur les exagérations du pouvoir médical”. Quant à savoir s’il fallait donner ce traitement, “on verra, la science tâtonne”, répond le philosophe, qui raconte que ce médicament a “sauvé la vie” du “vieux paludéen” qu’il est.

“On a vécu dans un monde parallèle”

“Sous l’effet de cette peur”“on a vécu toutes ces semaines dans un monde parallèle où il n’y avait plus que le Covid”, poursuit Bernard Henri-Lévy, un monde où “la guerre en Syrie”“la faim dans le monde”“les réfugiés de Lesbos” n’existaient plus. Il dit craindre “la réduction du monde d’abord à soi”“Je redoute un monde barricadé, avec ses gels hydroalcooliques, avec ses chiens labradors dressés à renifler les porteurs de Covid (…) Ce monde de maîtres-chiens où nos maîtres seraient des chiens et nous traiteraient comme des chiens, je l’ai vu se profiler, et j’en ai une peur bleue”, confie Bernard-Henri Lévy.

Il considère aussi que les humains ne sont pas faits pour “se connaître, pour commercer à distance comme des zombies à travers des écrans”, et s’inquiète que des “mesures qui nous sont présentées comme des mesures sanitaires d’urgence et provisoires, deviennent comme souvent définitives”.

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