Entre crises libyenne et ivoirienne :ATT en mauvaise posture

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Les lendemains s’annoncent incertains pour le Mali et son président Amadou Toumani Touré au regard des événements en Côte d’Ivoire et en Libye.
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rnSi le Mali est parvenu à ce jour, à résisté stoïquement aux effets collatéraux de la crise ivoirienne, celle libyenne risque fort de venir à bout de son endurance. Les raisons sont nombreuses.
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rnLe pays est en effet déjà durement éprouvé par la crise ivoirienne à cause  des difficultés d’approvisionnement en divers produits. A cela s’ajoute le gel des envois des compatriotes vivant dans ce pays. La Côte d’Ivoire, faut-il le rappeler, constitue la première destination de la diaspora malienne avec ce que cela comporte en termes d’apport économique et financière pour le pays de départ.
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rnAutres contraintes auxquelles les autorités maliennes doivent bientôt faire face : les mouvements de populations.  L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a d’ores et déjà signalé la présence de 2.500 immigrés en direction du Mali. Le chiffre n’est pas prêt d’être revu à la baisse au regard de la détérioration constante de la situation à Abidjan où l’on a toutes les raisons de craindre une guerre civile.
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rnDéjà confronté à un grave déficit d’approvisionnement en produits de première nécessité, le pays d’Amadou Toumani Touré va donc devoir face à un flux massif de populations.
rnComme si cela ne suffisait pas, il se trouve que l’un des principaux bailleurs du Mali, à savoir le Colonel Kadhafi a aujourd’hui maille à partir avec sa population. Le pays est en effet confronté à une grave crise sans précédent dont l’issue reste incertaine pour le Guide. En tout état de cause, rien ne sera plus comme avant en Libye. Et ses relations  d’avec les pays du continent risquent d’en pâtir profondément.
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rnC’est bien vers Mouammar Kadhafi que les présidents maliens, (d’Alpha Oumar Konaré à ATT) se tournaient dans le besoin. Les deux chefs d’Etat maliens ou leurs envoyés ont effectué, dans l’intervalle de 20 ans ou presque, plus d’une centaine de voyages vers Tripoli alors que le Guide n’en a effectué qu’une vingtaine au Mali.
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rnAussi, le Guide et/ou sa Famille sont aujourd’hui acquéreurs et/ou principaux investisseurs au Mali, dans de nombreuses structures hôtelières, Bancaires, agricoles, notamment dans la zone Office du Niger. La situation chaotique au pays peut affecter ces acquis maliens.
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rnUne menace encore plus sérieuse : le  cours du brut de pétrole a récemment connu une flambée consécutive aux événements  en Libye,  un des principaux producteurs d’Afrique avec une production évaluée entre 1,5 et 1,8 millions de barils/jour, et des  réserves estimées à 42 milliards de barils (sources : Agence internationale de l’énergie et de Agence américaine).
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rn Le marché boursier n’est pas demeuré en reste dans ces soubresauts.  En clair, le risque d’une flambée du prix du baril n’est pas à écarter. Augmentation du prix du baril de pétrole équivaut évidemment à une flambée des prix des autres denrées. Un phénomène qui touche particulièrement les pays pauvres et surtout enclavés. 
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rnEn clair, le Mali risque d’être frappé de plein fouet par ces événements combinés en Côte d’Ivoire et en Libye.
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rnC’est dans des épreuves de cette nature que s’illustrent les grands dirigeants. Le Mali doit donc anticiper… Surseoir à l’idée d’un remaniement ministériel est certainement la première chose à faire pour le président ATT.
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rnB.S. Diarra

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