Enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud : L'Ambassadeur du Maroc au Mali dénonce une atteinte à la liberté d’expression et aux droits de l’Homme perpétrée par l'Algérie et le Polisario

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Dans le sillage des protestations suscitées à la suite de  l’enlèvement par le Polisario d’un de ses hauts cadres de la sécurité, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, le mardi 21 septembre 2010 à son retour d’un séjour au Maroc, l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi Mohammed VI accrédité au Mali, Son excellence Idriss Fadhil, a fait parvenir à notre rédaction un communiqué dans lequel il dénonce l’arrestation par les milices du Polisario et des éléments de la sécurité algérienne de ce haut cadre ainsi que l’immobilisme dont ils font preuve et qui bloque tout règlement pacifique du sempiternel différend du Sahara Occidental. En effet, selon lui, cet enlèvement n’est ni plus, ni moins, qu’une atteinte à la liberté d’expression la plus élémentaire et une atteinte caractérisée aux droits de l’homme.

Relatant les circonstances de cette arrestation, le représentant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI a indiqué que   «comme vous le savez, un officier de la police du Polisario s’était rendu au Royaume du Maroc et après avoir réalisé que la proposition marocaine d’autonomie constitue l’unique proposition à même de régler le différend au Sahara qui dure plus de trois décennies, Monsieur Mustapha Salma Ould Mouloud a pris sur lui l’engagement de retourner à Tindouf pour y  développer auprès des responsables du Polisario et de la population séquestrée dans les camps de Tindouf en Algérie, les avantages de la proposition marocaine".

De ce fait, ajoute t-il, "à son retour à la frontière algéro-mauritanienne, il a été aussitôt interpellé par la milice du Polisario et des éléments de la sécurité algérienne et conduit dans un site non divulgué ".

Et le diplomate, de vigoureusement  condamner cet enlèvement qualifié "d’une atteinte à la liberté d’expression la plus élémentaire et une atteinte caractérisée aux droits de l’homme ".

A l’en croire, Monsieur Moustapha Salma Ould Mouloud, entre les mains de la sécurité du polisario, va, sans nul doute, subir les pires sévices et sa famille, retenue à Tindouf , va subir des menaces et des pressions ignobles.

Par ailleurs, Son Excellence Idriss Fadhil n’a pas manqué de souligner toute la pertinence de la démarche marocaine pour trouver une solution définitive au différend du Sahara et de dénoncer l’immobilisme du camp adverse, à savoir l’Algérie et son fer de lance, le polisario.

En effet, selon M. Fadhil, " depuis la proposition audacieuse marocaine de doter les provinces du sud d’une large autonomie reconnue par la communauté internationale de sérieuse et crédible, et malgré les nombreuses rencontres sous l’égide des représentants du Secrétaire général de l’ONU, il a été constaté que la partie adverse privilégie l’immobilisme ".

Une attitude qui, selon lui, reflète leur incapacité à trouver une alternative crédible et à s’inscrire dans la réalité actuelle. " En effet, alors que la proposition marocaine est caractérisée par son dynamisme, sa souplesse et son ouverture, le polisario soutenu par l’Algérie propose des solutions passéistes reconnues par un déficit accusé en matière de difficultés de leur application " constate t-il.

Plus grave encore, souligne t-il enfin, cet immobilisme retient tout une population en otage dans des camps de Tindouf en Algérie, des camps de la honte.

La preuve en est que, malgré la ceinture sécuritaire assurée par l’armée algérienne et la milice du polisario, en quelques mois et au péril de leur vie, près de 1500 personnes, hommes, femmes et enfants, personnes âgées, ont fui les camps de Tindouf pour regagner la mère patrie et recouvrer la liberté et la dignité humaine. Notons que Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud est un haut responsable du Polisario. Né en 1968 dans la ville de Smara (Sud du Maroc), il appartient à la tribu des Rguibat Al Bihat, une des plus importantes et influentes tribus sahraouies.

L’homme qui occupait jusqu’à son enlèvement, le poste de directeur central de la sûreté publique et des investigations du Polisario, a exercé plusieurs hautes fonctions au sein cette organisation, de 1991 jusqu’en 2008, où il a été nommé au poste d’inspecteur général de la police.

Et depuis l’annonce de son enlèvement, les organisations de défense des droits de l’Homme, à l’instar de l’Association marocaine des droits Humains (AMDH) et de Human Rights Watch, ont condamné son arrestation pour des raisons fallacieuses et demandé sa libération.

Mamadou L DEMBELE

 

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