Accusations infondées, emprisonnement arbitraire, intimidations multiformes, tentative d’assassinat, etc. De quelles manigances éhontées n’a-t-on pas usées pour réduire à néant l’ambition présidentielle légitime du charismatique opposant sénégalais, Ousmane Sonko ? La réponse est de notoriété publique. Pour autant, personne, y compris le président de la République, ne peut empêcher le soleil de luire.
En effet, le 12 octobre dernier, le tribunal d’instance de Zinguinchor ordonna, à l’issue d’une tumultueuse et longue audience, la réinscription de l’homme providentiel du PASTEF sur les listes électorales ouvrant ainsi un boulevard à sa candidature pour la prochaine présidentielle. Mais cette lueur d’espoir pour le peuple sénégalais, qui exprime à qui veut l’entendre son désaccord avec le traitement antidémocratique et inhumain infligé à Sonko, comme en témoignent d’ailleurs les chants de soutien à l’opposant lors des matchs de l’équipe nationale de football mais également les manifestations réprimées dans le sang, a vite tourné à la désillusion. En cause, la cassation du jugement par la Cour suprême saisie par un recours de l’Etat contre cette honorable décision de justice.
Avec la tournure désespérante que prend son délicat cas, il est loisible de comprendre la posture d’Ousmane Sonko et de son parti à vouloir envisager une candidature alternative comme celle du numéro deux du PASTEF Bassirou Diomaye Faye, lui aussi repris de justice du pouvoir Macky Sall.
En tout cas, à quelques mois de la présidentielle à laquelle le président sortant renonce en tant que candidat, tout est fait par le camp présidentiel et ses acolytes extérieurs pour déjouer les pronostics et les sondages largement en faveur de Sonko. Lequel, à moins d’un mois du dépôt officiel des candidatures, ne peut compter que sur l’ultime décision de la Cour suprême de renvoyer l’affaire au tribunal de Dakar pour un nouveau jugement.
Seydou Diakité
“En tout cas, à quelques mois de la présidentielle à laquelle le président sortant renonce en tant que candidat, tout est fait par le camp présidentiel et ses acolytes extérieurs pour déjouer les pronostics et les sondages largement en faveur de Sonko.”
Le Sénégal du vassal Le Salle est devenu un État anti-démocratique et assassin du peuple.
Des manœuvres politiciennes d’une rare perversité, dont il n’est pas exclu qu’elles soient, aussi, celles de la junte malienne et de ses alliées de l’AES toute neuve pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Avec pourtant une différence de taille : au Sénégal, il y a des élections. Au Mali, et sans doute pour très longtemps : non.