Élections - Gabon : Ali Bongo et Jean Ping à couteaux tirés
27 Août 2016 - 11:51
27 Août 2016 - 11:51
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Élections - Gabon : Ali Bongo et Jean Ping à couteaux tirés
Ancien protégé d'Omar Bongo, le diplomate Jean Ping défie ce 27 août le président sortant, Ali Bongo, dans un scrutin à un seul tour.
Plus de 628 000 électeurs sont appelés aux urnes ce 27 août pour élire leur chef d'État pour les sept prochaines années, dans un scrutin à un seul tour. Officiellement, il y a dix candidats en lice pour le fauteuil présidentiel. Les résultats de l'élection présidentielle seront publiés 72 heures après le scrutin, a promis jeudi le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), René Aboghe Ella. Une première pour ce petit pays d'Afrique centrale, d'1,6 million d'habitants, plongé dans le marasme économique à cause de la chute des cours des matières premières, pétrole en tête. Qui succédera à Ali Bongo, en fonction depuis septembre 2009, après des élections les plus contestées de l'histoire du pays ? Le suspense est à son comble, à tous les niveaux. Tout paraît inédit dans cette quatrième élection présidentielle que vit le pays. À tel point que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a « appelé » vendredi « tous les Gabonais à exercer leur devoir civique de façon responsable et compte sur la tenue d'élections pacifiques et crédibles ».
Des dizaines d'observateurs de l'Union européenne (UE) et de l'Union africaine (UA) sont déployés dans tout le pays pour suivre les opérations de vote et de dépouillement. Cette présence va-t-elle garantir une élection « transparente, libre et démocratique » comme l'affirme le pouvoir ? Autre polémique : les listes électorales comportent de nombreuses incohérences, selon un économiste gabonais, Mays Mouissi. Il pointe une soixantaine de localités avec « beaucoup plus d'électeurs inscrits sur la liste électorale que d'habitants ». Beaucoup d'habitants de la capitale Libreville sont inscrits dans leur village d'origine, rétorque le porte-parole du président-candidat, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Chaque camp connaît les rouages du système
« Nous savons qu'Ali Bongo va essayer de tricher, tout comme il l'a fait en 2009 », a déclaré M. Ping au quotidien américain USA Today. « Mais nous savons comment il va tricher et nous ferons tout pour prévenir cela », a ajouté l'ex-patron de l'Union africaine, qui a reconnu avoir été lui-même témoin de fraudes électorales quand il était au coeur du système avec l'ancien président et père de l'actuel, Omar Bongo Ondimba. Des invectives qui ne surprennent personne, car cette élection intervient alors que le Gabon est indépendant depuis le 17 août 1960, mais n'a connu que trois présidents élus : Léon Mba (1960-1967), Omar Bongo Ondimba (1967-2009) et Ali Bongo Ondimba (2009 à ce jour).
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