Elections en Guinée : Pourquoi Sidiya Touré a manifesté contre le général Sékouba Konaté

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A en croire certains analystes, la Guinée a frôlé la catastrophe après le premier tour,  à cause du président de la transition qui aurait tramé des coups bas cathodiques.

 

Après le premier tour de la première élection digne de ce nom dans le pays, les dictateurs par idéologie (Sékou Touré) et en uniformes (Lansana Conté), un climat désagréable a aussitôt régné. La quasi-totalité de la vingtaine des candidats ont, en effet, crié à la tricherie. Tous ont  saisi la Cour habilitée à cet effet, et ont dénoncé la fraude avec véhémence. Un d’entre eux était particulièrement, Sidiya Touré (surnommé depuis ” Satan”) qui a sorti les manifestants contre le général Sékouba Konaté, ”sa” transition et ” sa” Ceni. Ce dernier, ayant très mal pris, décida de démissionner. Pourquoi cette réaction extrême ? Et quel en était la motivation profonde ? Mais en face, pourquoi S.Touré a été le seul à manifester avec violence ? L’affaire aurait-elle des dessous pas chic ? Pourquoi l’agitation dans le monde ?

Complot pour tuer

En effet, l’onde de choc de la manifestation du parti Ufr  de ”Satan” a atteint des rivages lointains à la vitesse grand ” V”. Ça n’est pas pour rien que le général Amadou  Toumani Touré a été dépêché en extrême urgence pour apporter son sceau d’eau. Il est malien et il se trouve que les Guinéens adorent le Mali et les Maliens. Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo-pour une fois uni dans l’effort par un même objectif- travaillent eux aussi pour promouvoir certains intérêts internationaux hostiles à certains candidats et qui soutenait un autre. Il s’agit de Alpha Condé que ses amis politiques de l’international socialiste (d’où l’appui de Ibk à ce même candidat) veulent hisser sur le trône. Les premiers suffrages sortis des urnes auraient classé Alpha Condé loin derrière Cellou Dalein Diallo (qui avait franchi le seuil de 50% selon les fuites), Sidiya Touré (Ufr) et Lansana Kouyaté, ancien Premier ministre de la Transition et celui de la Ceni. Le but était de ” corriger” les résultats des urnes, afin d’éviter la victoire au premier tour de  Cellou Dalein Diallo  (Ufdg) et placer Condé en deuxième position.

La colère d’Achille de Sidiya Touré viendrait de là

 C’est donc au prix de tripatouillages téléguidés depuis le sommet dans le but de charcuter les résultats de Diallo et Touré à Kankan, que le juriste Bangoura, conseiller de la Ceni et seul membre non politique, n’a pas supporté. Il a purement et simplement démissionné. Et rien n’a été fait pour le faire revenir. Sidiya Touré a donc subi des coupes sombres dans son score, amputations qui l’ont fait rétrograder de la 2ème  à la 3ème place où il est aujourd’hui : hors cours. Ça n’est pas tout cependant.

 En effet, quelques jours après le premier tour, Sidiya Touré aurait été l’objet d’un autre tacle à abattre politiquement. Le dernier week-end du mois de juin, C.D.Diallo et ses partisans ont eu à faire à des heurts dans les environs de Coyah à 50 km de Conakry. Des éléments habillés en  tee-shirt à l’effigie de Sidiya Touré étaient les assaillants. Des sources déclarent six morts et beaucoup de blessés (graves pour certains) du côté de Diallo et ses partisans. Il se serait avéré par la suite que les assaillants étaient des loubards à la solde de Condé déguisés en fans de Touré. Plus grave encore, il se serait agit de créer la confusion pour attenter à la vie du président de l’Ufdg,  Cellou Dalein Diallo, et de faire porter le chapeau à Sidiya Touré. Les présidents burkinabé et ivoirien seraient partie prenante dans ce complot et ils seraient les chefs d’opérations de milieux internationaux tapis dans l’ombre. Le but était de créer une situation impossible à gérer (on est passé un cheveu à coté), faire démissionner Sékouba Konaté (c’est lui qui a ramené Alpha Condé en Guinée après la mort de Conté), tout reprendre et faire monter Alpha Condé au Koulouba Guinéen. Voilà pourquoi S. Touré a piqué la colère qu’on connaît et a sorti les femmes pour injurier le général Sekouba Konaté, père et mère.                        

     Amadou Tall

 

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