Les Américains vont, ce mardi 2 novembre, retourner aux urnes afin de renouveler les 435 sièges de la Chambre des représentants, ainsi que les 100 sièges du Sénat. Selon plusieurs observateurs de la vie politique américaine que nous avons rencontrés au cours de notre séjour à Washington, dans le cadre du Programme de Leadership des Visiteurs Internationaux du 24 au 28 octobre dernier, " ces élections à mi-mandat vont constituer un véritable référendum pour l’administration Obama".
C’est l’avis de Arianna Huffington, co-fondateur et rédactrice en Chef de Washington Post, de Cynthia Tucker, chroniqueur politique à Atlanta Journal Constitution et de Amy Walter, directrice politique de ABC News qui ont conjointement animé une conférence-débat, le mercredi 27 octobre 2010, au Secrétariat d’Etat américain, sur le thème " Le journalisme et la couverture des élections" devant les 150 journalistes venus du monde entier, dans le cadre dudit programme.
Ce programme, faut-il le souligner, est dédié à Edward R. Murrow, un journaliste américain de renom, qui a consacré toute sa vie à informer sur des causes nobles. Ainsi, le programme Murrow s’adresse à des leaders émergents dans le domaine du journalisme en provenance du monde entier, pour examiner la pratique journalistique aux Etats-Unis d’Amérique. Pour ce programme auquel ont participé des personnalités de grands noms comme Sarkozy, Laurent Gbagbo et l’ancien président du Mali, Alpha Oumar Konaré, L’Indépendant a été choisi, à travers votre fidèle serviteur, pour prendre part, cette année, à cette rencontre internationale aux Etats-Unis d’Amérique.
Aujourd’hui, la question que l’on se pose aux Etats-Unis est de savoir si oui ou non Barack Obama a comblé les attentes que le peuple américain a placées en lui en l’élisant en 2008. Sur cette question, les avis sont partagés. Certains répondent par la négative au regard de la crise économique et financière qui a sérieusement secoué les Etats-Unis d’Amérique et par ricochet le monde entier avec comme conséquence chez les Américains l’accroissement du chômage.
Pour d’autres , par contre, l’administration Obama n’a pas jusque-là démérité au regard de l’adoption de la réforme de la santé et le retrait des troupes américaines d’Irak dont l’intervention a été considérée comme une erreur grossière de l’administration Bush. Pour les défenseurs de Barack Obama "il y a beaucoup de choses à faire aux Etats-Unis, ce qui donne l’impression que rien n’a été fait". Ils estiment également que "la barre des espoirs a été placée très haut avec l’élection de Obama qui est, non seulement le premier "noir américain" à devenir président des Etats-Unis, mais également un jeune qui a donné beaucoup d’espoir aux Américains de par ses idées et qui a toujours cru qu’il pouvait faire quelque chose.
En tout cas, la côte de popularité d’Obama est aujourd’hui en baisse. Ce qui fait que les démocrates font le plus appel à Clinton, un ancien président, dans la campagne électorale. Toute chose qui traduit la menace à laquelle fait face la majorité démocrate au Congrès.
Alassane DIARRA
Depuis Washington