NIAMEY (Reuters) – Les bureaux de vote ont ouvert dimanche au Niger où le président Mahamadou Issoufou brigue un deuxième mandat sur la promesse d’éradiquer la menace islamiste et de développer l’économie d’un des pays les plus pauvres de la planète.
Quatorze autres candidats sont en lice, dont Seyni Oumarou, chef de file de l’opposition, qui se présente sous les couleurs du Mouvement national pour la société de développement fondé par l’ex-président Mamadou Tandja.
Le chef de l’Etat a promis de moderniser l’armée et les services de sécurité, et de développer les activités minières, notamment l’extraction d’or et de phosphate.
Le Niger produit également de l’uranium et du pétrole mais reste lanterne rouge au classement de l’Onu établi sur la base de l’Indice de développement humain (IDH) et possède l’un des taux de natalité les plus élevés au monde.
Les détracteurs du président sortant se disent victimes d’une vague d’arrestations et de manoeuvres d’intimidation.
Hama Amadou, ancien président de l’Assemblée nationale et candidat du Mouvement démocratique nigérien, a été interpellé en novembre à son retour d’exil et a passé la campagne électorale derrière les barreaux pour une affaire de trafic de bébés impliquant l’une de ses deux épouses.
Sur le plan stratégique, le Niger se considère comme un pôle de stabilité, alors que les pays voisins — Mali, Libye et Nigeria — sont tous confrontés à des guérillas islamistes, mais les violences débordent parfois sur son territoire. Plusieurs attentats suicides ont notamment été imputés récemment aux djihadistes nigérians de Boko Haram.
(Abdoulaye Massalaki, Nicolas Delame pour le service français)