Egypte: malgré 265 arrestations, les Frères musulmans persistent

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Déclarés cette semaine organisation “terroriste” par le gouvernement égyptien, les Frères musulmans ont poursuivi leurs rassemblements publics vendredi, défiant l’interdiction. Des heurts avec les forces de l’ordre ont fait au moins trois morts. La police a arrêté 265 personnes.

 

 

Malgré la vague de répression qui s’abat sur eux depuis cet été et le nouveau coup dur de leur désignation mercredi comme groupe “terroriste”, les partisans de Mohamed Morsi, le président islamiste renversé le 3 juillet par l’armée, avaient appelé à manifester dès vendredi au Caire et partout dans le pays.

 

 

Des heurts entre policiers et partisans des Frères musulmans ont éclaté au Caire et dans au moins quatre autres villes après la grande prière hebdomadaire. Des manifestants ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

 

 

Gaz lacrymogènes et blindés

Un homme a été tué dans des heurts entre policiers et islamistes à Samaloute, au sud du Caire, selon une source hospitalière. Un partisan de la confrérie, âgé de 18 ans, a été tué par balles à Damiette, port situé dans le delta du Nil, selon un responsable de la police. Une troisième personne a été tuée dans la capitale, selon le ministère de l’Intérieur.

 

 

Au Caire, la police a tiré des gaz lacrymogènes vers des manifestants qui jetaient des pierres depuis l’intérieur du dortoir de l’université Al-Azhar. Des manifestants ont mis le feu à plusieurs voitures de police au Caire et dans la province de Miniyah, selon une source de sécurité.

 

 

Cinq ans de prison

Une dizaine de blindés se sont précipités vers une mosquée cairote où la police soupçonnait un rassemblement des Frères musulmans. Des perquisitions ont été menées dans les immeubles alentour.

 

 

Le gouvernement a prévenu que toute participation aux rassemblements des frères musulmans serait passible de cinq ans de prison. Les peines de prison liées à des accusations de terrorisme peuvent cependant être prolongées à vie. Les dirigeants des Frères musulmans encourent, eux, la peine de mort.

(ats / 27.12.2013 18h35)

 

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