Egypte: le frère du chef d’Al-Qaïda acquitté par une cour militaire

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LE CAIRE (AFP) – 17:53 – 19/03/12 – Une cour militaire égyptienne a acquitté lundi Mohammed al-Zawahiri, le frère du chef d’Al-Qaïda, condamné à mort lors d’un premier procès pour avoir planifié des attentats, ont annoncé son avocat et son fils à l’AFP.

Le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, sur une capture vidéo fournie par IntelCenter le 16 mars 2012 © IntelCenter/AFP/Archives

La cour a aussi acquitté Mohammed Chawki al-Islambouli, également condamné à mort pour le même chef d’accusation. Le frère de M. Islambouli, Khaled, avait assassiné le président égyptien Anouar al-Sadate en 1981.

“Dieu merci, (la cour) l’a jugé innocent”, a déclaré à l’AFP au téléphone le fils de Mohammed al-Zawahiri, Abdelrahmane, après le verdict.

“Nous nous attendons à ce qu’il soit libéré dans les jours à venir”, a précisé son avocat Kamel Mandour, sans toutefois préciser les motifs de cet acquittement.

MM. Zawahiri et Islambouli avaient été condamnés par contumace en 1998 pour avoir notamment reçu un entraînement en Albanie et planifié des attaques en Egypte. Mohammed al-Zawahiri, arrêté en 1999 aux Emirats arabes unis, avait été remis aux autorités égyptiennes et emprisonné.

Il avait été remis en liberté en mars 2011, un mois après la chute du régime du président Hosni Moubarak, tout comme des dizaines de prisonniers politiques, conformément aux ordres du Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui dirige l’Egypte depuis le départ de M. Moubarak.

Il avait toutefois été remis en détention quelques jours plus tard, et le 28 juin dernier une cour militaire égyptienne avait accepté qu’il soit rejugé, après qu’il eut fait appel.

Al-Qaïda a annoncé en juin 2011 que son numéro deux, Ayman al-Zawahiri, avait été désigné pour succéder à Oussama Ben Laden, tué début mai par un commando américain au Pakistan.

Chawki al-Islambouli pour sa part était revenu d’un exil en Iran l’an dernier, comme d’autres activistes islamistes désireux de rentrer en Egypte après le départ de M. Moubarak.

La relaxe prononcée lundi concerne également d’autres anciens activistes islamistes, a indiqué Me Mandour, parmi lesquels Sayyed Imam Fadl, autrefois guide spirituel du Djihad islamique égyptien et mentor de Ayman al-Zawahiri. Comme les autres personnes acquittées, M. Fadl a renoncé à la violence vers la fin des années 90.

Depuis que le conseil militaire dirige le pays, d’autres militants islamistes emprisonnés ont été libérés comme Aboud al-Zomor, un ancien de la Gamaa Islamiya, une organisation impliquée dans l’attentat contre le président Sadate. Il a depuis formé un parti représenté au parlement égyptien, dominé par les islamistes.

 

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  1. La Gangrène de la corruption : Le soulèvement populaire de mars 1991 découlait, essentiellement, de l’exaspération du peuple malien face à l’enrichissement illicite et à l’impunité dont jouissaient une minorité de privilégiés. ” Kokadjè ” ou ” laver jusqu’à la propreté ” était l’un des slogans des manifestations. Qu’en est-il aujourd’hui? Ils attendaient du changement survenu la création d’emplois afin que les revenus ainsi acquis leur permettent de contribuer à l’éducation de leurs enfants, d’accéder aux soins de santé, au logement et à l’eau potable. Gérer de manière transparente et responsable, les sommes qui ont été injectées dans l’économie malienne depuis l’avènement de la Troisième République aurait, dans une large mesure, atténué le dénuement matériel, la faim, la maladie et l’envie d’émigrer. Malheureusement pour le peuple malien, les finances publiques constituent le butin dont la convoitise est au cœur du jeu politique. Le choix ou la répartition des postes ministériels, entre les partis au sein du gouvernement , donne lieu à des débats houleux et souvent explosifs, précisément parce que la conquête du pouvoir, au lieu d’être motivée par un idéal de société, rime avec l’accès facile aux deniers publics. Aucun(e) Malien(ne) ne se trompe plus sur la marchandisation de la vie politique et du système judiciaire. La Banque mondiale qui fait partie du problème dans la mesure où elle prêche le tout-marché souligne ce qui suit : ” … La corruption au Mali est systémique et pernicieuse en raison du système de clientélisme politique, qui fait que les postes officiels sont attribués à ceux qui produisent des rentes pour leur patron, pour le parti politique ou pour eux-mêmes. Les carences des systèmes de contrôle permettent aux agents de l’Etat de voler des biens et des fonds, ou de monnayer l’influence de l’Etat. ” Démocratie, Etat de droit, lutte contre la pauvreté sont visiblement des vœux pieux d’autant plus que l’enrichissement illicite demeure impunie: Bien que la loi prévoie des sanctions, les représentants de la Banque ont eu connaissance de cas où la malversation n’a pas été sanctionnée. Les rapports du Contrôle général d’Etat citaient des actes illicites qui n’ont jamais été punis, bien que les rapports aient été remis à la présidence et transmis aux ministères pour qu’ils y donnent la suite voulue…”La corruption est, en fait inhérente au modèle économique dominant qui nous est imposé par les puissants de ce monde. ” Entrez dans le marché et enrichissez-vous individuellement “, semblent avoir compris les Malien(ne)s et plus précisément le monde des affaires et de la politique qui sont liés.

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