Egypte: 18 Frères musulmans mis en détention pour terrorisme

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La police escorte un partisans des Frères musulmans hors de la mosquée. | AP
La police escorte un partisans des Frères musulmans hors de la mosquée. | AP

LE CAIRE – Le parquet égyptien a ordonné jeudi le placement en détention pour appartenance à une organisation terroriste de 18 membres des Frères musulmans, la confrérie du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée, a rapporté l’agence officielle Mena.

 

Mercredi, le gouvernement installé par les militaires, accusant les Frères musulmans d’un attentat pourtant revendiqué par un groupe jihadiste sans lien connu avec la confrérie, les a déclaré organisation terroriste, plaçant de fait ses centaines de milliers de membres sous le régime d’une sévère loi anti-terrorisme.

 
Parmi les accusés, sept ont été arrêtés à Alexandrie (nord) et placés en détention pour 15 jours dans le cadre de l’enquête, dont le fils d’un haut responsable du mouvement islamiste.

 

L’agence ajoute que 11 autres personnes ont été mises en détention dans la province de Charqiya, dans le delta du Nil, pour appartenance et promotion des idées d’une organisation terroriste. Dans la même province, 16 personnes supplémentaires ont été arrêtées pour avoir distribué des tracts incitant à la violence.

 

Depuis la destitution et l’arrestation le 3 juillet de M. Morsi, l’Egypte est entrée dans un engrenage de violence. Les autorités répriment dans un bain de sang les islamistes, et les plus radicaux d’entre eux mènent des attaques dans lesquelles plus d’une centaine de policiers et de soldats sont morts.

 
Plus d’un millier de personnes ont été tuées et des milliers d’autres arrêtées dans les rangs des islamistes dans le cadre de cette implacable répression.

 

Mardi, un attentat suicide à la voiture piégée contre la police a fait 15 morts et jeudi matin, une bombe a explosé à proximité d’un bus au Caire, faisant cinq blessés. Un second engin explosif a été désamorcé sur les lieux de l’attaque.

 
La désignation des Frères musulmans comme organisation terroriste s’accompagne d’une interdiction de manifester –sous peine d’écoper de cinq années de prison–, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Détenir leurs écrits ou enregistrements peut en outre être sanctionné par des peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme, a ajouté le ministère.

 

Un dirigeant de la confrérie a cependant appelé à poursuivre la mobilisation, alors que les pro-Morsi manifestent quasi-quotidiennement pour réclamer le retour au pouvoir du seul président jamais élu démocratiquement du pays.

(©AFP / 26 décembre 2013 15h10)

 

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