Une partie du personnel de santé a cessé le travail au Liberia depuis hier, lundi. Difficile de dire si cette grève est très suivie, mais le mouvement de contestation, lui, est bien réel. Les grévistes demandent notamment des primes spécifiques et des équipements de protection. Et déplorent le manque de réactivité du côté du gouvernement.
Georges Williams, le secrétaire général de la National health workers association of Liberia (Association du personnel de santé au Liberia), critique l’inaction du gouvernement.
« En réalité, le personnel de santé ne souhaitait pas faire la grève, explique-t-il. Mais nous avons été poussés à la faire. Depuis avril, nous avons réclamé des équipements de protection, nous avons aussi proposé au gouvernement de s’assoir avec nous pour entamer un dialogue. Les gens continuent à mourir, et notre gouvernement ne veut toujours pas faire face à ce problème. Le gouvernement a refusé de s’assoir à la table des négociations, il ne s’attendait pas à ce qu’on aille aussi loin et qu’on crée autant de problème dans ce pays.
Georges Williams prévient : la grève va continuer jusqu’à ce qu’une personne valable vienne discuter et trouve une solution à ce problème. Nous faisons appel à la communauté internationale, ces pays amis qui ont envoyé tant d’argent. On leur demande de faire entendre raison au gouvernement afin que leurs efforts ne soient pas vains. Ils devraient venir et inciter le gouvernement à entamer un dialogue sur ce problème aussi vite que possible ».
Par RFI