Du franc CFA à l’Eco: “C’est demander aux Africains de choisir à quelle sauce ils seront mangés”

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Lors d’un entretien accordé à Radio Sputnik Afrique, le géopolitologue malien Adama Diabaté estime que l’Eco, la monnaie supposée remplacer le franc CFA, est un médicament périmé qu’on essaye de vendre aux Africains dans un emballage neuf. “Le franc CFA ou l’Eco, c’est le maintien à l’éternité de l’esclavage des Africains qui dure depuis 500 ans”.
Le 29 juin 2019 à Abuja, au Nigéria, les chefs d’État de la Cedeao ont signé un texte entérinant la création de l’Eco dès 2020. Le 21 décembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, la France et les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont quant à eux signé un nouvel accord de coopération monétaire qui mettait fin au franc CFA au profit de l’Eco, dont le mode de fonctionnement était calqué sur celui du franc.

“Passer du franc CFA à l’Eco sans changement radical dans le mode de fonctionnement de cette monnaie, c’est tout simplement changer de prison, en y intégrant d’autres détenus, mais tout en restant sous l’emprise et le contrôle du même geôlier [Paris, ndlr]”, affirme auprès de Radio Sputnik le géopolitologue malien Adama Diabaté.

Pour lui, “dans l’état actuel des économies africaines concernées par cette monnaie, il est beaucoup plus judicieux pour ces économies de collaborer sur des projets communs et intégrants de développement en ayant une monnaie commune souveraine. C’est le but de la monnaie annoncée par les chefs d’État des pays de l’Alliance des États du Sahel: Mali, Niger et Burkina Faso”.
“C’est aux Africains d’utiliser leurs ressources à bon escient et au profit de leurs peuples. S’ils font le choix de créer une monnaie commune dans cette zone, ils doivent mettre en commun leurs richesses en hydrocarbures et en minerais stratégiques pour garantir eux-mêmes, et par leurs propres moyens, cette monnaie sans recourir à une quelconque puissance étrangère au continent, et qui plus est l’ancien colonisateur, qui a maintenu ses intérêts au détriment des Africains par le franc CFA et les maintiendra avec l’Eco”, explique-t-il.
“L’Afrique devrait saisir sa chance en s’arrimant avec détermination et intelligence à la nouvelle dynamique mondiale suscitée par les BRICS, afin de se donner toutes les chances de son épanouissement en tous points de vues”, estime-t-il. Et de préciser: “Il faut sortir du diktat du franc CFA. C’est une monnaie imposée aux pays africains et qui les empêche de s’émanciper financièrement et économiquement”. Néanmoins, selon lui, “il faut toujours avoir à l’esprit une chose importante : on ne se départit pas d’une puissance dominatrice pour tomber naïvement ou hâtivement dans l’escarcelle d’une nouvelle puissance. Il faudrait se battre bec et ongle pour défendre les intérêts des peuples africains”.
Source: https://fr.sputniknews.africa/

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3 COMMENTAIRES

  1. Il faudrait quand même rappeler aux lecteurs maliens que ce monsieur interviewé par Sputnik oublie que l’esclavage ‘a pas débuté il y a 500 an. L’esclavage existe en Afrique depuis des millénaires. Il fait partie de l’organisation de la société africaine avant même qu’un “étranger” de couleur différente n’arrive en afrique. Cet esclavage existe toujours. L’arrivée des “arabes” ouvrent la vois à l’industrialisation de la traite via le sahara et les états côtiers de l’est de l’afrique. Cet esclavage existe toujours presque 2000 ans. Allez donc en Mauritanie. ET puis il y a l’esclavage transatlantique qui a cessé au XIXème siècle. Mais ce dernier est la responsabilité partagée des européens (essentiellement des portugais). Les ancêtres africains de ce pseudo économiste faisait la chasse ax enfants hommes femmes pour les revendre sur la côte aux marchands européens qui les attendaient dans leurs comptoirs.

    Pour ce qui est de la monnaie, les économistes africains décideront. Mais probablement q’ils ne se tourneront pas vers une monnaie comme le Kwanza. Qui en voudrait ?

    Alors peu ê

  2. L’eco est le frere jumeau du franc CFA les mêmes méchanisme juste le nom qui change pour prendre les gens pour des crédules

  3. There is difference between partnership plus slavery we all perceive. What exist with NATO France is slavery with NATO France now approving of granting us same economic plus financial slavery but with new slavery name. In this matter we should take few weeks to scrutinize currency project of Burkina Faso, Mali plus Niger. It intend to be one more legitimate act of sovereignty that may be maintained. If we are to at God speed build plus maintain competent security plus availability of affordable world class modern living for our citizens we must break economic plus financial yoke NATO France have round our neck that far too many Negroid African cowards plus traitors will not admit exist. It is to be broken now or not ever. There is no way way out but getting out have greater rewards as opposed to staying in.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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