Donald Trump s’attaque en termes vagues à la réforme de l’ONU

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Le président américain a ouvert lundi les débats de l’Assemblée générale des Nations unies avec une initiative pour rendre l’organisation « plus performante et efficace ».

Pour sa première apparition au siège de l’ONU, ce lundi 18 septembre, le président américain, Donald Trump, n’a pas ménagé ses effets. Il lance, ni plus ni moins, une vaste OPA sur la réforme de l’organisation en réunissant environ 130 pays autour de ce chantier que de nombreux diplomates jugent nécessaire. L’initiative est toutefois inédite pour un président qui estimait encore au mois de janvier que l’organisation n’était « qu’un club où les gens se rassemblent, bavardent et passent un bon moment » et qui avait été élu sur son slogan de campagne : « L’Amérique d’abord ».

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Dans une déclaration politique en dix points – qu’il présentera aux côtés du ­secrétaire général, Antonio Guterres, et de l’ambassadrice américaine, Nikki Haley –, M. Trump souligne en des termes très vagues les engagements que l’ONU devrait prendre. Cette organisation, régulièrement accusée de n’être « qu’une grosse machine » népotique, coûteuse et handicapée par ses lourdeurs administratives, doit devenir « plus performante et plus efficace », assure-t-il. « Nous soutenons pleinement, à ce titre, l’action du secrétaire général des Nations unies », écrit-il encore alors qu’Antonio Guterres travaille déjà à un véritable lifting de l’organisation sur trois chantiers prioritaires : la paix et la sécurité dès 2018, le management du personnel et les questions de parité, ainsi qu’une coordination accrue des instances chargées du développement.

Nombreuses tergiversations

A Paris, cette initiative a fait grincer des dents. Non seulement la France n’a pas été associée à cet événement – contrairement au Royaume-Uni et à l’Allemagne –, mais Paris craignait qu’il ne polarise le débat entre les Occidentaux d’un côté et les pays en voie de développement de l’autre. Un proche du dossier estime « avoir été rassuré par la signature de nombreux pays cette dernière semaine et sa large représentativité transrégionale ». Après de nombreuses tergiversations, Paris enverra donc un haut fonctionnaire à cette réunion et a signé au dernier moment la déclaration politique, sans valeur contraignante. « Le mouvement était déjà en marche », note-t-on, tout en soulignant « qu’il y a de grands absents parmi lesquels la Chine, le Brésil ou l’Afrique du Sud ».

Pour être validée, la réforme de l’ONU doit être approuvée par consensus par la 5Commission. L’absence de ces poids lourds du G77 (la coalition des pays en voie de développement), souligne le caractère clivant de la méthode Trump, qui a forcé tous les pays souhaitant s’associer à son initiative à signer au préalable sa déclaration.

A l’ONU, on doute toutefois de la conversion de M. Trump au multilatéralisme et on note avec inquiétude que les Etats-Unis, qui ont déjà été aux avant-postes pour réduire – avec le soutien des Européens – le budget des opérations de maintien de la paix de 600 millions d’euros, pourraient se saisir de cette initiative pour justifier une diminution drastique de leurs contributions volontaires et mettre la pression aux Etats membres pour réduire leur participation au budget régulier de l’ONU. Les plus optimistes veulent y voir une opportunité de défendre la crédibilité de l’organisation. « Si l’ONU montre qu’elle est capable de se réformer et d’être efficace, alors Washington pourrait changer d’avis », estime un diplomate.

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2 COMMENTAIRES

  1. Beucoup de choses et temps ont passe depuis le traite de versaille.Aujourdhui la planete terre de par sa population et sa richesse double de sa technologie a besoin d’une reforme des nations unies .comparer la fin de la 1 er guerre mondiale apres 20 ans a eu la dexieme guerre mondiale a cause des manquements du traites de fin de guerre .
    Bien on est a une epoque pareil apres 72 ans fin de la deuxieme guerre mondiale .Il ne faut pas attendre a une troisieme guerre pour penser a reformer l’ONU .
    Trump est en avance sur son temps.Je suis un millenial si je le soutien c’est parceque qu’il qu’il demande a reformer a le meme age que lui .La planete est menancee aujourdhui un travail doit etre fait .

    • C’est peut-être la seule chose où il n’a pas tord (parce que cette organisation dérive mal)
      pour le reste il est le plus souvent à coté de la plaque!

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