Donald Trump relance le débat sur la traque de Ben Laden et tance le Pakistan

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Le président des Etats-Unis, Donald Trump, le 17 novembre 2018 à Paradise
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, le 17 novembre 2018 à Paradise, en Californie. REUTERS/ Leah Millis

Donald Trump estime qu’Oussama Ben Laden aurait dû être capturé « bien plus tôt ». Dans une interview et une série de tweets, le président américain s’en est pris à l’équipe des forces spéciales qui a tué le terroriste en mai 2011 à Abbottabad, mais aussi à ses prédécesseurs, dont Bill Clinton, ainsi qu’au Pakistan, un pays qu’il accuse de duplicité malgré des milliards de dollars d’aide américaine.

« Est-ce que cela n’aurait pas été mieux, demande Donald Trump sur Fox News ce dimanche 18 novembre 2018, de capturer Oussama Ben Laden bien plus tôt ? » Un commentaire du président américain qui vient en réponse aux critiques formulées contre lui par le très respecté chef du commando des forces spéciales qui avait tué le leader d’al-Qaïda en mai 2011.

Bill McRaven s’est en effet inquiété des attaques de Donald Trump contre la presse. « C’est la plus grande menace contre notre démocratie », estime l’amiral quatre étoiles aujourd’hui retraité. « C’est un soutien d’Hillary Clinton et d’Obama », tranche Donald Trump, avant d’accuser McRaven d’avoir été dupé par un Pakistan coupable d’avoir protégé le terroriste.

« Nous donnons 1,3 milliard de dollars au Pakistan chaque année »

« Il vivait dans une belle villa, juste à côté de l’Académie militaire, tout le monde au Pakistan savait qu’il était là, affirme Donald Trump. Nous donnons 1,3 milliard de dollars au Pakistan chaque année et ils ne lui disent rien. »

Ces propos ont immédiatement déclenché une vive polémique aux Etats-Unis. John Brennan, ancien directeur de la CIA, et Leon Panetta, ancien ministre de la Défense, ont demandé des excuses. Au contraire, Donald Trump a enfoncé le clou sur Twitter, assurant qu’il avait alerté sur le danger Ben Laden avant même l’attentat du World Trade Center en 2001. Quant au Pakistan, « il prenait notre agent et ne faisait rien pour nous. Tout cela est terminé », écrit le président.

 

 

Par RFI Publié le 20-11-2018 

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