Donald Trump endosse enfin son costume présidentiel devant le Congrès, mais garde clairement son cap controversé

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REUTERS Trump endosse enfin son costume présidentiel devant le Congrès, mais garde clairement son cap controversé

Après un début de discours tourné vers la diversité, le président a vite repris ses grands thèmes de campagne.

ÉTATS-UNIS – Plus de débat sur la taille de la foule venue assister à son investiture, aucune accusation de fraude pour expliquer la victoire de Hillary Clinton sur le vote populaire, pas d’attaques virulentes contre les médias et leurs “fake news”… Donald Trump a enfin enfilé un costume présidentiel ce mardi 28 février lors de sa première allocution face au Congrès.

Loin de la tonalité très sombre et anxiogène de son discours d’investiture et de l’impulsivité et sensibilité dont il fait preuve sur son compte Twitter, le milliardaire new-yorkais est apparu dans l’hémicycle de la Chambre des représentants au Capitole, où siégeaient également sénateurs, ministres et juges de la Cour suprême, sous un nouveau jour.

Le 45e président des États-Unis a notamment surpris, dans le bon sens, en entamant son discours en saluant les “célébrations du mois de l’Histoire des Noirs” aux Etats-Unis qui s’achève bientôt et qui “vient nous rappeler quel fut le chemin de notre nation vers les droits civiques et le travail qui reste à accomplir”.

Critiqué pour son silence autour d’une série d’actes antisémites qui sévit dans tout le pays ces derniers jours, il a ensuite condamné avec force ce mardi “les dernières menaces en date visant des centres de la communauté juive et le vandalisme contre des cimetières juifs” et estimé que ce type de comportement “vient nous rappeler que si nous sommes peut-être une nation divisée lorsqu’il s’agit de politique, nous sommes un pays uni pour condamner la haine et le mal sous toutes leurs formes”.

Une entrée en matière qui a rapidement laissé place à ses grands thèmes de campagne. Profitant de cette occasion solennelle de redonner une cohérence à son action après un premier mois chaotique au pouvoir, Donald Trump a longuement promis une extrême fermeté aux frontières, l’un de ses principaux thèmes de campagne.

“En appliquant enfin nos lois sur l’immigration, nous augmenterons les salaires, aiderons les chômeurs, économiserons des milliards de dollars et renforcerons la sécurité de nos communautés”, a-t-il lancé. Afin d’illustrer sa ligne dure contre l’immigration clandestine, Donald Trump avait invité deux veuves de policiers californiens tués en 2014 par un clandestin.

Sans aborder directement la question de la régularisation des sans-papiers, il a proposé d’abandonner le système actuel d’adopter à la place “un système basé sur le mérite”.

Des soupirs de désespoir sont ensuite venus du côté de démocrates -qui, contrairement à la tradition, ont réservé un accueil glacial au président en restant assis dans leurs sièges, le visage fermé, les bras croisés- quand Trump a annoncé la création d’un programme dédié aux crimes liés à l’immigration illégale.

Très attendu sur l’économie, Donald Trump, qui avait délaissé sa célèbre cravate rouge pour une à rayures, a promis devant les élus une réforme fiscale “historique” qui se traduira par une baisse “massive” des impôts pour la classe moyenne et permettrait aux entreprises de “concurrencer n’importe qui”.

“Nous devons faire redémarrer le moteur de l’économie américaine et faire en sorte qu’il soit plus facile pour nos entreprises de faire des affaires aux Etats-Unis et plus difficile pour elles de partir”, a-t-il martelé. Proposant un vaste plan d’investissements de mille milliards dans les infrastructures, qui devait se heurter à l’opposition de nombre d’élus républicains, il a déploré que son pays ait dépensé “des milliards et des milliards de dollars à l’étranger” alors que ses infrastructures sont dans un “état déplorable”

Dans ce discours servant aussi de prélude à la bataille pour le budget 2018 qui s’ouvre dans un Congrès contrôlé par ses alliés républicains, il leur a demandé de voter la hausse historique des dépenses militaires qu’il appelle de ses voeux (54 milliards de dollars, soit près de 10%).

Des républicains s’inquiètent de la réticence de Donald Trump à s’attaquer à la protection sociale, qui engloutit deux tiers des dépenses fédérales. Il a pourtant répété qu’il voulait supprimer et remplacer l’Obamacare. D’autres comme le sénateur John McCain jugent la hausse prévue des dépenses militaires trop timide…

Sur les affaires étrangères qu’il a abordées très brièvement, le nouveau locataire de la Maison Blanche a réaffirmé que son rôle n’était pas “de représenter le monde mais de représenter les Etats-Unis d’Amérique”.

Mais, après avoir défendu une spectaculaire hausse des crédits militaires, il a aussi mis en avant un ton plutôt conciliant. “Nous voulons l’harmonie et la stabilité, pas des guerres et des conflits”, a-t-il martelé, réaffirmant en particulier son attachement à l’Otan.

“Le temps des combats futiles est derrière nous”, a conclu le président républicain, dans une volonté de rassembler un pays profondément divisé. Une attitude qui a plu si l’on en croit un sondage CNN mené après l’allocution: 76% des interrogés ont trouvé que l’impact de ce discours serait positif.

“Voilà notre vision, voilà notre mission, mais le seul moyen d’y arriver est d’être rassemblés”, a ajouté le milliardaire républicain dont la cote de popularité est historiquement basse par rapport à ses prédécesseurs au début de leur mandat. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, les démocrates n’ont ensuite pas perdu une seconde pour quitter leur siège.

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1 commentaire

  1. Il a bien parle hier ,tout a fait different de ce qu’il a dit durant la campagne .Cet homme pou ce qui le connaissent va changer les choses pour de bien.Mais on ne peut pas guerir une plaie sans la debridee.
    L’amerique c’est le desordre total .17 ans de guerre avec $ 6 milles milliards de depense .C’est cette somme qui l’affole alors qu’avec $ milles milliard on peut construire des biens qui manquent a l’amerique.
    Le congres est mis devant ces responsabilites faire en sorte que les lois sur l’immigration soit d’un commun accord entre les deux chambre ert les deux partis.

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