Donald Trump au tribunal à New York : comment va se dérouler sa comparution ?

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ÉTATS-UNIS – Donald Trump, et l’Amérique avec lui, s’apprêtent à vivre une première historique. L’ancien président doit quitter ce lundi 3 avril la Floride pour rejoindre New York, où il est censé comparaître le lendemain devant la justice pénale après avoir été inculpé dans une affaire de paiement à une star du porno.

Le milliardaire de 76 ans, lancé dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024, a pris la décision de se rendre à New York pour se voir signifier formellement les charges pesant contre lui. Il doit arriver à la Trump Tower, dans le quartier de Manhattan, ce lundi dans la journée.

Les détails exacts de son arrivée ne sont pas connus, indique le New York Times, mais ses supporters ont prévu un rassemblement au pied de l’immeuble et la police de New York est en état d’alerte pour éviter tout débordement. Donald Trump va passer la nuit dans sa tour de verre et d’acier et se rendra mardi après-midi au tribunal de Manhattan pour faire face au juge.

Menottes et mugshot ?
Dans l’agitation qui entoure l’affaire, la manière dont va se dérouler sa comparution est une question sur toutes les lèvres dans les milieux politique et médiatique. D’ordinaire, le rituel est bien rodé. Les prévenus déclinent leur nom, âge, profession, se soumettent à une prise d’empreintes digitales et sont pris en photo : le fameux « mugshot ».

Cette fois, le fait qu’il s’agisse d’un ancien chef d’État fait planer des inconnues. Aucune indication n’a été donnée concernant la photo d’identité, souligne par exemple RFI. D’habitude, les prévenus apparaissent menottés, souligne aussi le New York Times. Le quotidien américain ignore si l’ex-président va échapper à cette règle, mais selon RFI, Donald Trump aurait réussi à négocier de ne pas avoir les mains attachées.

Toujours d’après RFI, les médias auraient demandé à filmer exceptionnellement dans la salle d’audience, mais l’incertitude demeure sur l’accord (ou non) du tribunal. Ce sera par ailleurs la première fois que le Secret Service, chargé de protéger les hautes personnalités américaines, sera « impliqué dans une lecture de l’acte d’accusation » à aussi haut niveau, a affirmé dimanche l’un des avocats de Donald Trump, Joe Tacopina.

Y aura-t-il un « perp walk », cette marche du prévenu entouré de policiers dans un espace public, pendant laquelle il est mitraillé par photographes et caméras ? « Je m’attends à ce qu’ils essaient de tirer le maximum possible de publicité de tout cela », a lâché Joe Tacopina.

De retour en Floride le soir même
Après avoir plaidé non-coupable comme attendu, Donald Trump devrait être relâché. Comme l’explique le New York Times, les faits qui lui sont reprochés ne contiennent pas de violence. Selon la loi new-yorkaise, le procureur ne peut donc pas le placer en détention provisoire. Mardi soir, le milliardaire de 67 ans a déjà prévu de s’exprimer à 20h15 heure locale, mais depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride où il espère être revenu.

L’affaire qui revient tourmenter Donald Trump remonte à 2016, juste avant son élection surprise à la tête de la première puissance mondiale. Son avocat personnel, Michael Cohen, avait à l’époque versé 130 000 dollars à l’actrice porno Stormy Daniels pour acheter son silence. La star du X assure qu’elle a eu une relation sexuelle avec Donald Trump, marié à Melania, lui le nie.

Si la transaction n’a rien d’illégal, elle pourrait toutefois correspondre à une dépense de campagne. Or la somme n’apparaît pas dans les comptes du candidat et a, au contraire, été inscrite comme « frais juridiques » dans les documents de son entreprise.

Dans cette affaire, Donald Trump a tonné contre une mise en accusation « bidon et honteuse ». Il assure n’avoir rien à se reprocher et être victime d’une « chasse aux sorcières » et d’une « persécution politique » pour l’empêcher de revenir à la Maison Blanche en 2024.

Source: Le HuffPost

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