Také : Après 27 ans de règne au Burkina Faso, le président Blaise Compaoré a été poussé à la démission le 30 octobre 2014. C’était suite à une insurrection populaire qui a eu raison de lui en seulement 48 heures. Qui pouvait imager une telle fin pour Blaise?
Ganglè : En fin, les Burkinabés ont mis Blaise Compaoré à la porte. Il ne s’y attendait pas comme d’ailleurs une bonne partie du monde. Car depuis qu’il a assassiné Thomas sankara le 15 octobre 1987, il s’est fait une peau de roi. Pendant 27 ans, il a enfoncé ses racines en devenant un véritable «mogo faga donso» qui a aussi mis sur place une politique de mise en silence de ses opposants.
Sur la longue liste des victimes de son système on peut principalement citer Norbert Zongo un journaliste de renom. Blaise s’est également spécialisé dans le crime international. Dans la sous région, son nom est cité partout où il y avait guerre civile ou rébellion. Pour le cas du Mali, il a même permis au Mouvement national de libération de l’azawad (MNLA) d’utiliser le Burkina comme leur arrière-base. Aussi, il s’empresse d’être médiateur des crises dont il a lui-même attisé le feu. Il savait bien que le monde était au courant de ses mauvais scélérats.
C’est pourquoi, il ne voulait pas lâcher le pouvoir en espérant éviter la Cour pénale internationale (CPI) qui n’a d’autre compétence que de poursuivre les Chefs d’Etat et autres dirigeants africains. À signaler au passage qu’aucun président blanc n’a comparu, pour le moment, à la Haye. Blaise voulait donc tripatouiller la Constitution de son pays en amendant l’article 37 afin de rester éternellement à la tête du Burkina Faso. Il n’a voulu rien entendre.
Alors les 29 et 30 octobre 2014, les mouvements de contestation du peuple se sont transformés en grande insurrection sans précédent au Burkina. Blaise Compaoré a finalement plié ses bagages pour trouver une Assurance Momentanée Obligatoire (AMO) au pays du président Alassane Dramane Ouattara (ADO). En tout cas, ce n’est pas surprenant pour des raisons que tout le monde connait. D’ailleurs Charles Blé Goudé serait en train de se mordre le doigt en ce moment pour ne pas être libre de venir donner une correction mémorable au couple Compaoré et de le renvoyer.
Mais d’un autre côté, ‘’le ministre des jeunes marcheurs’’ peut rigoler en disant ‘’fo tan’’ (qu’il en soit ainsi). D’autre part, force est de constater que ‘’le grin des présidents fuyards’’ s’élargit puisque la distance entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire n’est rien pour des gens qui ont longtemps sucé le sang de leurs peuples. ATT et Blaise peuvent bien se côtoyer. Ils vont sûrement se dire qu’un peuple «sans frein» est plus dévastateur qu’un tsunami. C’est pas le thé qui va manquer car Hamed Diane Séméga est toujours présent à Dakar pour leur servir sa spécialité dont une tasse coûte 11 millions de nos francs.
Mais le mieux est que les autres puissent rejoindre Blaise à Yamoussoukro, sinon, je ne suis pas sûr que celui-ci ose mettre le pied au Sénégal à cause de son lien avec les rebelles de Casamance. Quoi qu’il en soit, ils n’ont que peu de temps pour savourer le fameux thé de Séméga avant d’être rattrapés par la justice. Také, ferme ton appareil, on se verra la semaine prochaine, plaise à Dieu.
ATTENTION! ATT n’a pas été renversé par leele malien. C’est un petit groupe de soldats fuyards du Nord qui s est emparé du pouvoir et des dibiteries et autres bars du Mali. Tandis qu au Burkina c’est une insurrection populaire, plus que celle des Maliens le 26 mars 91, qui a renversé le régime de Blaise. Donc c est une véritable injure que de comparer la Chutte d ATT à celle de Blaise l’assassin. Seul point commun: les deux ont perdu le Pouvoir.
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