Discours de SE Mr Amadou T. TOURE, à la Séance Plénière du Parlement Européen réuni à Strasbourg

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Monsieur le Président du Parlement Européen ;

Monsieur le Président de la Commission Européenne ;

Madame la Haute Représentante pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité ;

Monsieur le Commissaire au Développement ;

Honorables Députés Européens ;

Honorables Députés du Mali,

Je voudrais, tout d’abord, vous féliciter Monsieur le Président, pour votre élection à la tête du Parlement européen, remercier chaleureusement les présidents des groupes politiques et l’ensemble des parlementaires européens, de m’avoir offert le privilège de partager avec vous, ma vision sur quelques grands défis, auxquels mon pays fait face et les efforts qu’il déploie au
quotidien pour leur apporter des solutions idoines.


Amadou Toumani TOURE, Président de la République du Mali Photo Présidence de la République Mesdames, Messieurs les Députés,

Le Mali, couvrant une superficie de 1.240.000 km2, est situé au cour de l’Afrique de l’Ouest avec sept pays frontaliers et 7000 km de frontière. Pays de vieilles civilisations doté d’un patrimoine culturel riche et varié, la prestigieuse histoire du Mali pourrait se raconter à travers quelques faits, repères et symboles.

En leur nombre, je veux citer la Charte de Kurukan Fuga.

Adoptée, il y a 776 Ans, à la Fondation de l’Empire du Mali par Soudjata KEITA en 1236 la Charte de « Kouroukan Fuga » avait tous les Attributs d’une Constitution. Elle codifiait :

– l’Organisation du Pouvoir (ses Limites et ses Obligations),
– la Défense des Droits Humains et des Libertés Publiques,
– la Protection des Activités Professionnelles, des Personnes et de leurs Biens.

Un de ses Articles était ainsi libellée : « La personne Humaine est sacrée et inviolable », proclamant ainsi, avec quelques Siècles d’avance, ce qui allait devenir un Principe- clé, des Constitutions des Démocraties Modernes. Dans le haut lieu de l’expression de la démocratie qu’est le Parlement européen, cette évocation m’a paru importante.

L’Histoire du Mali, c’est aussi Tombouctou : La ville mystérieuse, la Ville des 333 Saints qui comptait déjà au 16ème siècle, 25.000 Etudiants venus de nombreux pays écouter les Savants à l’ombre de la vénérable mosquée Sankoré et son complexe universitaire.

Mahmoud Kaati, Auteur du « Tarlkh-el-Fetach », témoigne de l’époque, en ces termes, je cite : « Tombouctou était reconnue pour, la Solidité des Institutions, les Libertés Politiques, la Sécurité des Personnes et des Biens, la Clémence et la Compassion envers les Pauvres et les Etrangers, la Courtoisie à l’égard des Etudiants et des Hommes de Science et l’Assistance portée à ces derniers ». Fin de citation.

En 2006, Tombouctou a été proclamée capitale de la culture islamique. Le Mali, c’est aussi le Pays Dogon connu dans le monde pour son site naturel exceptionnel et sa richesse culturelle qui en font la première destination touristique de notre pays.

L’Histoire du Mali, c’est également celle d’une relation ancienne avec l’Europe. A titre de rappel, l’Empereur Mansa Moussa plus connu sous le nom de Kankou Moussa, établit des relations diplomatiques avec le Portugal déjà au 14ème siècle.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Devant vous, représentants élus des Peuples d’Europe, je tiens à vous exprimer la profonde reconnaissance du Peuple malien, pour la qualité et le volume de la Coopération, entre l’Union européenne et le Mali.

L’Union Européenne, est le premier partenaire au développement du Mali. Nous sommes le deuxième bénéficiaire, de l’aide provenant des Fonds Européens de Développement (FED) en Afrique au Sud du Sahara.

Je voudrais me réjouir surtout de la bonne mise en ouvre de notre coopération.

A titre d’illustration, le 9ème FED a été engagé à 100% et depuis bientôt deux ans, le 10ème FED s’exécute sur de bonnes bases.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Les résultats de notre coopération ont un impact direct sur la qualité de vie des populations ; elles confortent également les bases de notre système démocratique.

Entamé dans la douleur, suite aux événements ayant conduit au coup d’Etat du 26 mars 1991, le processus de démocratisation au Mali a été marqué par quelques étapes-clés, parmi lesquelles la transition démocratique (du 26 mars 1991 au 08 juin 1992) conduite à son terme dans les délais et le respect des engagements souscrits.

A l’issue d’une transition de 14 mois, des élections libres et démocratiques ont été organisées en 1992. Dix ans après, en 2002, j’ai été élu à l’issue d’un scrutin présidentiel qui marque la première alternance démocratique dans la sérénité au Mali.

Mesdames, Messieurs,

Après mon élection, j’ai proposé à la classe politique malienne une gestion consensuelle du pouvoir dont la philosophie essentielle tient en cette formule : gouverner ensemble, dans le respect de nos différences.

La singularité de l’expérience Malienne réside dans le fait qu’elle ne découlait d’aucune crise post-électorale. Elle est une démarche consciente et volontaire sur la nécessité d’une mise en commun des efforts des forces politiques, sociales et associatives au service du développement du Mali.

Dans ma vision, le pouvoir doit être plus un facteur de cohésion que de division ; et cela dans le respect de toutes les libertés fondamentales.

Il convient de souligner, que le consensus politique ne signifie pas unanimisme. Le consensus implique plutôt la notion de compromis.

Le consensus politique au Mali est une tentative avancée, dans la construction de ce nouveau système politique en devenir en Afrique, à savoir les larges Coalitions Gouvernementales.

L’expérience malienne a regroupé l’ensemble des forces politiques autour de la Vision d’un Président de la République, élu indépendant.

Le consensus politique a conforté les bases de la réconciliation entre les composantes significatives de la classe politique et les Institutions de la République, d’une part, une réconciliation entre les hommes politiques eux-mêmes, d’autre part.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

C’est dans le même esprit de consensus que nous avons engagé une réflexion sur la Consolidation de la Démocratie au Mali, après 20 ans de pratique.

Le Comité d’Experts chargé de conduire cette mission a eu à rencontrer la classe politique, la société civile, les confessions religieuses, les syndicats et les légitimités traditionnelles.

Les Réformes proposées à l’issue de ces concertations visent à :

– corriger les lacunes et les insuffisances révélées par la pratique institutionnelle ;
– obtenir une forte participation des citoyens aux élections ;
– réduire le coût des consultations électorales ;
– renforcer les capacités des partis politiques,
– Elaborer un statut de l’opposition et du chef de l’opposition.

Elles feront l’objet d’un référendum constitutionnel après leur adoption par l’Assemblée nationale du Mali.

C’est le lieu, pour moi de saluer les Députés Maliens avec qui j’entretiens les meilleures relations, qu’ils soient de la Majorité présidentielle ou de l’Opposition.

J’exprime mes sincères remerciements à ceux d’entre eux présents, ici, à mes côtés à Strasbourg.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

L’évolution politique et institutionnelle du Mali fera toujours une place de choix à la décentralisation. (Je voudrais rappeler que nos grands empires depuis le 10ème siècle étaient tous décentralisés).

Les approches originales de décentralisation, conçues et mises en ouvre par le Mali, s’appuient sur les facteurs suivants :

– Le socle d’une volonté politique en harmonie avec la conviction que la décentralisation ne peut être réussie sans la déconcentration par étapes successives,
– L’élaboration et la mise en ouvre de réformes conséquentes en vue d’améliorer la gouvernance économique et locale,
– La poursuite de l’accompagnement financier et technique de l’Union Européenne.

Le Projet d’Appui à la Réforme Administrative (PARAD) et le Programme de Développement Institutionnel (PDI), ont tous deux bénéficié de l’appui européen. Ils concourent à une meilleure organisation de l’Etat et à la modernisation de son administration en renforçant les capacités de celle-ci.

Le Mali compte 703 communes urbaines et rurales, 49 Cercles, 08 régions et 01 district qui sont administrés par des Conseils Communaux, des Conseils de Cercle et des Assemblées Régionales.

Un Haut Conseil des Collectivités Territoriales permet d’assurer la représentation nationale de nos entités décentralisées. La création d’un Sénat est envisagée dans les réformes politiques proposées pour approfondir notre processus de décentralisation.

Pour appuyer le développement local, un instrument financier original dénommé Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) a permis de réaliser de nombreux équipements collectifs et d’offrir des services sociaux de base.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Devant cette auguste Assemblée, j’ai souhaité aussi aborder la thématique de l’immigration. Les questions de migrations nous concernent tous car elles revêtent pour chacun de nous, chacun de nos pays, une dimension multiple qui réunit dans une même problématique des questions démographiques et économiques, des considérations sociales et humanitaires et des préoccupations
identitaires et sécuritaires.

Il s’agit pour nous aujourd’hui de trouver des domaines d’intérêt partagé et des incitations qui seront de nature à faire des migrations une contribution à la croissance générale et au bien-être global de nos deux continents. Tel est le défi.

La fuite des cerveaux constitue le coût le plus significatif de la migration pour les pays africains compte tenu du stock limité de personnel qualifié dans de nombreux domaines dont l’éducation et surtout la santé.

Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), quarante pourcent (40 %) de pays africains ont trente cinq pour cent (35 %) ou plus de leurs diplômés universitaires qui résident à l’étranger.

Mais, ne nous y trompons pas, l’immigration des Africains se fait d’abord et avant tout en Afrique. Sur le Milliard d’Africains estimés, à peine 2 millions d’Africains au Sud du Sahara vivent en Europe.

La tragédie des jeunes, hommes et femmes, essayant de traverser des déserts, des mers, des océans vers le paradis européen à la merci de tous les dangers (passeurs sans scrupules), reste vivace dans nos mémoires. Combien sont-ils morts de soif ou au fond des eaux ?

Aucune statistique ne saurait l’établir. Pour prendre l’exemple de mon pays, le Mali, grand pays d’immigration et d’émigration, sur les 4 millions de maliens à travers le monde, 3 millions et demi d’entre eux vivent sur le continent africain et à peu près 200.000 dans toute l’Europe et le reste du monde.

Au plan économique, les transferts de revenus de la diaspora malienne sont estimés à 456 millions d’euros par an, soit environ 11% du Produit Intérieur Brut, selon une étude de la Banque Africaine de Développement en 2005. Selon les mêmes sources, ces transferts équivaudraient à 85% de l’aide publique au développement reçue par le Mali par an.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

C’est le lieu, pour moi, de saluer la qualité du dialogue politique entre le Mali et l’Union Européenne sur les questions de migrations.

Le Co-développement en est un des acquis. Il permet à certains de nos partenaires de financer des programmes de formations professionnelles des jeunes dans des métiers et de soutenir des initiatives d’entreprenariat local. Sans oublier les programmes de réinsertion des migrants de retour au bercail.

Le dialogue politique sur la migration entre l’Union Européenne et l’Afrique de l’Ouest nous a permis d’engager une expérience-pilote avec la création à Bamako du Centre d’Information et de gestion des Migrations (CIGEM) ayant pour missions :

– L’amélioration de la connaissance des phénomènes migratoires
– L’accueil, l’information, l’orientation et l’accompagnement des migrants potentiels et des migrants de retour,
– L’information sur les conditions juridiques de la migration et la sensibilisation de la population pour la prévention de la migration clandestine,
– La valorisation du capital humain, financier et technique des Maliens de l’extérieur.

Monsieur le Président ;

Honorables Députés,

Les questions de sécurité représentent un volet important de nos échanges avec l’Union Européenne.

Il est donc opportun de vous entretenir de la Bande sahélo-saharienne, une menace collective, y compris pour l’Europe.

Couvrant une superficie de 8 millions de Km2, soit le 1/4 de l’Afrique et s’étendant de la Mauritanie au Soudan en passant par le Mali, le Niger, l’Algérie, la Libye et le Tchad, la bande sahélienne connaît une densité démographique au km2 presque nulle, un relief des plus difficiles, des massifs montagneux sur des centaines de kilomètres, des dunes de sable couvrant des centaines de milliers de km2.

C’est une zone très hostile, présentant un climat rigoureux (à peine 1 degré au mois de décembre – 50 degrés à l’ombre à partir du mois de février).

L’activité unique reste l’élevage intensif dans un milieu des plus inhospitaliers. La sécheresse de cette année a fait perdre 50% du cheptel.

Les populations sur place vivent dans la précarité et en leur sein une jeunesse n’ayant d’autre alternative que de fournir des combattants à des groupes criminels de tous genres. (La jeunesse est un enjeu déterminant).

Le Mali est situé au centre-ouest de la Bande Sahélo-saharienne, pour une superficie de 650.000 km2, soit 70% du territoire national.

Zone de transit, mon pays est aussi otage et victime des menaces transfrontalières qui viennent d’ailleurs et essentiellement destinées à d’autres régions et continents.

Ces menaces sont le trafic de cigarettes, les passeurs d’immigrés clandestins vers l’Europe, la drogue venant du continent sud-américain, les groupes salafistes maghrébins.

Elles se manifestent par les enlèvements d’otages et les assassinats. Leur caractéristique principale, c’est l’extrême mobilité sur les bandes frontalières d’un pays à l’autre.

Aucune des menaces que je viens d’évoquer n’est née chez nous, aucune ne nous est directement destinée. Le Mali est Pays laïc à grande majorité musulmane. L’Islam y est pratiqué depuis le 9ème siècle. Notre pratique de l’islam a toujours été pacifique, respectueuse de la personne humaine.

C’est dire notre incompréhension de l’idéologie islamiste prêchée dans la bande sahélo-saharienne. Son impact religieux est encore peu significatif, mais pour combien de temps ?

Honorables Députes,

Mesdames, Messieurs,

Les pays de la zone sahélo-saharienne, dont le Mali, déploient depuis longtemps des efforts, tant sur le plan humain, matériel que financier, pour endiguer le phénomène de l’insécurité dont le caractère transnational prend des proportions de plus en plus inquiétantes. L’ampleur du phénomène est telle qu’elle a justifié la définition et l’adoption par le Mali d’une politique nationale de lutte contre l’insécurité et le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. Cette politique sera basée essentiellement sur :

– l’encadrement des populations pour garantir I’appropriation de la politique sécuritaire ;
– l’assistance aux populations fragiles par la satisfaction de leurs besoins de première nécessité et par I’accès durable aux services sociaux de base ;
– l’adoption de nouvelles mesures pour la mise en ouvre de la politique sécuritaire ;
– le renforcement des programmes de récupération des armes légères et de petit calibre, dans Ie cadre de la lutte contre leur prolifération ;
– l’établissement d’une coopération sous-régionale pour mieux agir localement.

Pour marquer la plus haute importance pour ces questions sécuritaires, le Mali s’est doté d’une Cellule d’analyse et de proposition installée, auprès du Président de la République. Cette initiative est soutenue par l’Union européenne et certains de ses Etats membres.

En plus, nous avons créé un Office National de Répression du trafic de drogue et de stupéfiants, avec un durcissement de l’arsenal juridique répressif.

Honorables Députés ;

Mesdames, Messieurs,

Conformément aux axes stratégiques du programme de lutte contre l’insécurité et le terrorisme, le Mali a lancé un programme d’urgence pour la réduction de l’insécurité et la lutte contre Ie terrorisme dans le Nord-Mali (PIRIN), sur la période 2010-2012.

L’objectif global du PIRIN est de réduire de manière significative, voire de supprimer complètement, les causes de l’insécurité dans le Nord-Mali, par la mise en ouvre d’actions vigoureuses, en matière de sécurité et de développement communautaire.

La Stratégie à développer s’appuiera sur :

– Une Occupation rationnelle de l’espace par l’Administration d’Etat ;
– Une Mobilité accrue des troupes en prévention et en intervention ;
– Un Maillage pertinent de la zone cible par des infrastructures pour les Forces armées et de sécurité ;
Une Mobilisation sociale pour réduire l’influence des sectes religieuses et des groupes criminels.

Dans le financement du Programme d’urgence, le gouvernement de la République du Mali et les Collectivités locales prendront en charge le personnel et le fonctionnement des équipements administratifs, sociaux et collectifs.

La gestion du projet sera assurée par une structure ad hoc sous la forme d’une administration de mission capable de recevoir des ressources d’un appui budgétaire sectoriel et d’assurer la coordination entre plusieurs intervenants, de ministères différents.

Honorables Députés ;

Mesdames, Messieurs,

La gestion de la Bande sahélo-saharienne relève, tout d’bord, d’une analyse lucide et objective dans le cadre d’une vision concertée. C’est dans ce sens que, déjà en 2006, j’avais proposé une conférence sur le développement et la paix dans la Bande Sahélo-saharienne.

Il nous faut accepter une responsabilité partagée. Aucun pays n’est épargné et aucun pays ne peut répondre seul aux différentes menaces.

Il faut cependant souligner le déficit profond d’une coopération sous-régionale face à des défis transfrontaliers.

Il faut aussi insister sur le fait que cette lutte contre le terrorisme n’est pas seulement sécuritaire (on en connaît les limites).

Le combat contre le terrorisme fait appel à l’engagement et l’implication des élus, des collectivités locales, des populations.

Mais, sa colonne vertébrale sera le développement local pour offrir des alternatives aux communautés du Nord, singulièrement la Jeunesse.

La formation des hommes peut certes renforcer nos capacités opérationnelles, logistiques et de collecte de renseignements ; mais le combat contre les groupes et réseaux criminels revient, pour l’essentiel, aux pays riverains de la Bande Sahélo-saharienne.

Monsieur le Président ;

Honorables Députés,

J’ai insisté plus haut, sur la nécessité d’offrir un meilleur avenir aux populations des zones arides de la Bande sahélo-saharienne. Je veux cependant ajouter que cette aspiration au Progrès social et au bien-être est partagée par tous nos concitoyens.

C’est pourquoi, les questions de développement doivent nous préoccuper au plus haut point et singulièrement l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le Mali a pris un certain nombre d’Initiatives pour accélérer son programme. Il s’agit de :

– L’Initiative des 166 communes rurales les plus confrontées aux problèmes de sécurité alimentaire,
– L’Initiative villages du Millénaire et l’Initiative dans le domaine de la Santé appelée COMPACT.

Nous sommes convaincus que tous les Objectifs ne seront pas atteints, mais nous avons réalisé des progrès significatifs en matière de scolarisation, de réduction du taux de prévalence du VIH/SIDA et d’accès à l’eau potable.

Nous fondons beaucoup d’espoir sur le Sommet de New-York qui vise à accélérer la mise en ouvre des OMD. Une concentration des efforts sur les pays et Régions en retard, comme souligné par l’Union Européenne dans le Paquet de Printemps, nous paraît incontournable.

Monsieur le Président du Parlement Européen,

Monsieur le Président de la Commission Européenne,

Madame la Haute Représentante pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité,

Monsieur le Commissaire au Développement,

Honorables Députés Européens,

Le Mali, qui fêtera, dans deux semaines, le cinquantenaire de son accession à l’indépendance (pour mémoire, la République Fédérale d’Allemagne, a été le premier pays reconnaître le Mali indépendant le 24 septembre 1960), mon pays, dis-je, sait gré à l’Union Européenne de la part significative qu’elle a prise dans son développement.

L’honneur que vous nous faites aujourd’hui, de nous recevoir en séance plénière de votre parlement, me donne tous les espoirs sur notre volonté et notre capacité à aller encore plus loin, dans la confiance et dans l’amitié.

Je vous remercie de votre aimable attention !


Strasbourg, le 07 Septembre 2010
Source: Cellule de Communication, Présidence de la République

 

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