Deux ministres français en Côte d’Ivoire après la fusillade

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PARIS (Reuters) – Les ministres français des Affaires étrangères et de l’Intérieur se rendent à Abidjan pour exprimer la solidarité de la France envers la Côte d’Ivoire après l’attaque qui a fait dimanche 16 morts, dont au moins un Français.

Jean-Marc Ayrault et Bernard Cazeneuve sont attendus mardi en Côte d’Ivoire, alors que François Hollande a promis “d’intensifier la coopération” de la France avec les pays visés par le terrorisme.

“C’est important de montrer notre solidarité et que nous sommes tous engagés dans cette bataille contre cette barbarie”, a indiqué une source diplomatique française.

Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert de son côté une enquête en flagrance pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, a-t-on appris de source judiciaire.

Des enquêteurs de la Sous-direction anti-terroriste (SDAT), et de la Direction générale de la sécurité Intérieure (DGSI) devaient se rendre sur place lundi, a-t-on précisé de même source.

Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué dimanche l’attaque de la station balnéaire de Grand Bassam, qui a coûté la vie à 14 civils, dont au moins un ressortissant français, et deux membres des forces spéciales, selon le bilan fourni par les autorités ivoiriennes.

Six assaillants ont été tués par les forces de sécurité après avoir attaqué une plage et trois hôtels de bord de mer de cette ville côtière située à une quarantaine de kilomètres à l’est d’Abidjan, très fréquentée le week-end, notamment par les Occidentaux.

De sanglantes attaques djihadistes ont visé ces derniers mois des hôtels de Bamako et Ouagadougou, les capitales malienne et burkinabé.

La Côte d’Ivoire, qui n’avait pas encore été touchée par la violence islamiste, était toutefois considérée de longue date comme une cible par les groupes djihadistes. Elle était en état d’alerte renforcée depuis l’attaque de Ouagadougou.

Environ 18.000 Français résident en Côte d’Ivoire, qui abrite la troisième communauté française subsaharienne après celles duSénégal et de Madagascar.

Le président sénégalais Macky Sall, un autre pays considéré comme une cible potentielle pour Aqmi, a appelé les pays ouest-africains à renforcer leur coopération contre le terrorisme.

(Service France, avec John Irish, édité par Yves Clarisse)

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