Les combats auraient causés 20 morts du côté indien et 43 du côté chinois. Il s’agit du premier affrontement mortel entre les deux pays depuis 1975.
La frontière sino-indienne de l’Himalaya est le théâtre de tensions grandissantes entre les deux plus grandes puissances militaires mondiales depuis le mois dernier. Dans la nuit du 15 au 16 juin, des affrontements meurtriers ont fini par éclater dans la vallée de Galwan, dont l’appartenance est très contestée depuis la guerre qui a opposé les deux pays en 1962.
L’Inde, qui a déploré la perte de 20 soldats et de 76 blessés, vient d’affirmer que la Chine avait perdu au moins 43 soldats de son côté –un chiffre que les autorités chinoises refusent de confirmer jusqu’à présent. Les médias officiels chinois se sont contentés de déclarer qu’il y avait eu des victimes, sans donner de détails.
Frontière floue
À l’origine de l’affrontement, il y a un litige territorial: les deux partis s’accusent mutuellement d’avoir franchi la frontière, dont la ligne est mal définie.
S’il s’agit du premier affrontement mortel depuis 1975, aucun coup de feu n’aurait été tiré: les patrouilles indiennes et chinoises se sont battues avec des barres de fer et des pierres –une résolution de longue date qui devait empêcher les heurts meurtriers. La zone de combat, située à plus de 4000 mètres d’altitude, a favorisé la chute de soldats, dont plusieurs seraient morts par noyade après avoir dévalé des pentes pierreuses.
De son côté, le gouvernement indien envisage des représailles sous forme de sanctions économiques contre la Chine. New Dehli prévoit notamment d’exclure les entreprises chinoises de ses contrats de télécommunication, d’annuler un gros contrat d’installations ferroviaires chiffré à 55 millions d’euros, et de suspendre tous ses vols en direction du territoire chinois.
Par: slate.fr