Dans sa livraison du mardi 26 mai 2015, ” The Hill ” qualifiait le Maroc de ” véritable partenaire ” du continent africain, mais aussi et surtout d’ ” acteur incontournable en matière de développement durable et de sécurité régionale “. En ce sens qu’il proposait des solutions idoines, concrètes aux défis du développement ça et là en Afrique.
Des explications sont fournies par M. Peter Pham, Directeur de l’Africa Center, relevant de l’influent Think Tank US, Atlantic Council.
A cet égard, il dira : ” De plus en plus, de nombreux pays africains se tournent vers le Maroc, non seulement pour s’inspirer de l’initiative nationale pour le développement durable (INDH) qui vient de célébrer ses dix ans, mais également en tant que véritable partenaire de développement”.
Dans la gazette, Peter Pham rappelle que le Roi Mohammed VI avait indiqué, lors de sa visite l’année dernière en Côte d’Ivoire, que le Maroc assumait pleinement sa ” vocation africaine et que la coopération Sud-Sud devrait être au coeur des partenariats économiques entre les pays africains”. L’appel royal, fait-il observer, a été immédiatement suivi d’effet par les philanthropes et grands groupes marocains qui n’avaient pas tardé à accroître leur présence dans le continent africain. Exemple de taille, a noté M. Peter Pham, la Fondation Mohammed VI pour le Développement durable a conclu un accord de coopération avec le gouvernement sénégalais pour un projet d’une valeur de deux (02) millions de dollars pour financer un projet de pêche artisanale dans la baie de Dakar.
Et d’ajouter que le Groupe Marocain, OCP, avait récemment annoncé son engagement en faveur de cent mille (100.000) petits exploitants dans des zones agricoles dans six pays d’Afrique de l’Est et de l’Ouest.
Notons au passage que ce projet d’une valeur de cinq (05) millions de dollars, sur une durée de trois ans, assurera un accès abordable aux engrais pour permettre de meilleures récoltes et cultiver des sols d’une qualité supérieur et ainsi améliorer la productivité.
Dans le secteur bancaire, Peter Pham ne s’est pas privé de rappeler la présence de ” Attiwarijafa Bank ” et ” BMCE ” (deux groupes marocains) dans dix-neuf (19) pays africains.
Concernant surtout la BMCE, il dira : ” C’est un groupe accessible à la classe moyenne africaine en pleine expansion “. Pour finir, le Directeur de l’Africa Center met en avant le leadership du Maroc en tant que hub incontournable vers le continent africain, sous l’impulsion de la vision stratégique de SM Mohammed VI, à la fois en tant qu’opportunité pour les affaires mais également en tant qu’acteur essentiel dans les efforts de lutte contre le terrorisme et la sécurité régionale.
Et les Etats Unis dans tout cela ? Peter Pham apporte la réponse en soulignant que l’Administration Obama reconnaissait l’évolution dynamique dans la relation de l’Amérique avec l’Afrique. L’expert insiste sur le fait que cette administration suggérait désormais de tirer profit de l’expérience de pays comme le Maroc qui avaient déjà des solutions locales aux défis du continent. En tout cas, au Mali, la coopération marocaine s’avère des plus précieuses. Embrassant presque tous les domaines (sociaux, économiques, politiques et diplomatiques, …), elle est allée crescendo depuis les récents séjours du Chef de l’Etat marocain dans notre pays.
En plus des banques, deux petits exemples peuvent illustrer le savoir-faire marocain au Mali. Le mariage Maroc Télécom-Sotelma, ayant enfanté Malitel, le monde des télécommunications s’est largement démocratisé, popularisé et socialisé. Tous les Maliens ont désormais accès à un service de qualité, haut de gamme, à moindre coût. Récemment, l’arrivée du groupe Ozone à Bamako rend de plus en plus propre la ville des trois Caïmans.
B.koné
