De nombreuses défections au sein des FDS dont celle du Chef d’Etat major Général des Armées en personne, Philippes Mangou; assassinat du commandant en chef des forces terrestres, le général Firmin Détoh ; chute de la capitale politique, Yamoussoukro et du deuxième port du pays, San Pedro; le siège du FPI à Abidjan désormais aux mains des insurgés… Le miracle attendu par le camp Gbagbo tarde décidément à se produire.
Le miracle attendu par le camp Gbagbo tarde décidément à se produire.
Les événements se sont accélérés à Abidjan ces dernières 72 heures. C’est sans coup férir que les forces pro-Ouattara ont conquis d’importantes villes comme DUKOUE, DALOA, AEBNKOUROU, TIEBISSOU, Gagnoa et Soubré (deux villes de la région natale de Laurent Gbagbo) et surtout Yamoussoukro la capitale politique du pays. Les forces censées proches à Gbagbo n’ont pas livré combat. Ils ont préféré se rallier aux insurgés et marcher sur la capitale. La défection du Général Philips Mangou, chef d’Etat major Général des Armées n’est certainement pas étrangère à cette nouvelle donne. Depuis plusieurs jours que des rumeurs faisaient suite à la fuite du Général Mangou. Une rumeur qui a finalement eu raison du moral de la troupe.
Le dernier événement en date (l’actualité évolue très vite) est l’assassinat du commandant de l’armée de terre tué par son garde du corps. Le général général Firmin Détoh, resté fidèle à Gbagbo s’apprêtait à livrer combat. Ses hommes n’étaient pas du même avis. Il a été abattu par son aide de camp. Comme pour dire que les fantassins ne livreront plus combat.
Il nous revient en outre que cet autre «Général», celui de la rue, Charles Blé Goudé cherche refuge auprès de l’ambassade de Russie où il a été refoulé.
Au moment où nous mettions sous presse, de violents combats se déroulaient pour le contrôle de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI).
Aux dernières nouvelle Laurent Gbagbo et son épouse seraient toujours à Abidjan, mais pas au Palais, et le couple évite de se montrer. Son adresse à la Nation initialement prévue pour hier jeudi a été avortée pour des raisons non évoquées. L’ex couple présidentiel a été lâché par la Police et la Gendarmerie. Ce sont les éléments des «forces spéciales» commandées par le Général Blé Brunot qui assurent sa protection. Ces forces sont déployées autour du palais présidentiel et de la résidence des Gbagbo,
Dans la capitale, c’est déjà une atmosphère de fin règne qui est perçu par des observateurs que nous avions joints au téléphone.
« Le siège du FPI, le parti de Laurent Gbagbo est désormais sous le contrôle des proches d’Alassane Ouattara », nous confie-t-on. Des individus auraient enlevé toutes les affaires, surtout les ordinateurs par souci de préserver des données, apprend-on depuis Abidjan.
Cette débandade du camp Gbagbo est consécutive à l’avancée fulgurante des forces Pro-Ouattara. Le départ de Laurent Gbagbo serait, selon nos sources, planifié pour ce week-end… Avec un peu de chance ! Nul ne peut présager des heures qui suivent.
B.S. Diarra