Marcel Amont, chanteur français bondissant et show-man fantaisiste, connu pour de nombreux tubes qui ont traversé le temps comme “Bleu, blanc, blond”, est décédé mercredi à l’âge de 93 ans, selon un communiqué de sa famille transmis à l’AFP.
“Lorsque l’idée de monter sur les planches s’est précisée en moi, j’ai voulu devenir un comédien de la chanson”, confiait en 1989 le chanteur connu pour son entrain et sa drôlerie.
Marcel Miramon, de son vrai nom, naît le 1er avril 1929 dans le sud-ouest de la France. Il “monte” à Paris en 1950 et se fait peu à peu un nom dans des cabarets.
En 1956, son premier disque reçoit un Grand prix de l’Académie Charles-Cros et il fait la première partie d’Edith Piaf à l’Olympia, une salle de spectacle parisienne légendaire. Dès lors, la réussite s’attache à cette nouvelle vedette populaire, homme svelte, vif, infatigable, qui eut des cheveux blancs très jeune.
Pour lui, la chanson se vivait au music-hall: “Ma vie, c’est la scène”. Il s’entoure de danseurs, de choristes et d’écrans géants. Ses concerts, entre récital et one man show, sont ponctués de sketches.
Le début des années 70 marque le point culminant de sa carrière: un disque d’or en 1971 (“L’amour ça passe le temps”), un Olympia triomphal et une émission de télé, “Amont-Tour”, où il se produit avec choristes et danseuses. Il s’essaie à la comédie musicale avec “Pourquoi tu chanterais pas ?” (1975), dont il dit que “la critique a été bonne mais personne n’est venu”.
Très vite, il se fait acteur, avec un petit rôle aux côtés de Brigitte Bardot dans “La mariée était trop belle” (1956), mais sa carrière cinématographique sera limitée.
Souvent invité à la télé, il apparaît aussi dans des téléfilms, jusqu’en 2014.
Après une période de disgrâce, il fait son “come back” à l’Olympia – le plus ancien music-hall de Paris – en 1989. “Le début d’une nouvelle carrière et en aucun cas un spectacle d’adieux”, espérait-il.
Il signe aussi ses débuts littéraires en 1994.
PDG d’une petite société d’édition musicale depuis 1967, il était marié et père de quatre enfants. Fier de ses origines, il a enregistré de nombreux disques en béarnais, une langue régionale parlée dans le sud de la France.
Ces dernières années, il avait fêté ses 90 ans sur scène à Paris en 2019, à l’occasion d’un concert en compagnie d’artistes comme Serge Lama ou Nicoletta.