L’ancien président français Jacques Chirac, surnommé « Chirac l’Africain », n’est plus ! Il est décédé hier à 86 ans. Notre continent perd ainsi un « grand ami » ; et le Mali un «Sage Hogon» (stade suprême de la sagesse chez les Dogons). C’est en octobre 2003, au détour d’une visite dans notre pays, qu’il fut intronisé «Hogon» et fait «dignitaire de la société des masques».
D’un secrétariat d’Etat en 1967 à la présidence de la République entre 1995 et 2007, en passant par plusieurs mandats de député de Corrèze puis la mairie de Paris entre 1977 et 1995, Jacques Chirac a eu une longue carrière politique. Ses mandats élyséens ont été marqués par sa relation particulière avec notre continent, à travers une diplomatie dite de « l’amitié».
En octobre 2003, il a effectué une visite dans notre pays. Tombouctou, qui fut la première escale de cette visite, s’en souvient : plus de 2000 chameaux, 200 chevaux et une quinzaine de troupes folkloriques avaient été mobilisés pour l’accueillir.
Et les autorités communales l’avaient élevé au rang de citoyen d’honneur. Il avait eu droit à un accueil tout autant mémorable à Bamako. Son séjour avait pris fin à Mopti où, au cours d’une cérémonie rituelle, il a été fait «dignitaire de la société des masques» et intronisé «sage Hogon», stade suprême de la sagesse chez les Dogons.
Le Mali perd donc un Sage. En cette douloureuse circonstance, le président Ibrahim Boubacar Keïta a, en le nom du peuple malien, exprimé «au peuple français, ainsi qu’à la famille de l’Illustre disparu durement éprouvée », ses condoléances les plus attristées.
Dans son message de condoléances, le chef de l’Etat affirme avoir appris, avec beaucoup de tristesse, la disparition de Jacques Chirac qui constitue «une perte énorme pour le peuple français et le continent européen ». En effet, commente le chef de l’Etat, l’homme aura marqué la vie politique de la France par son sens élevé du devoir, son combat pour la paix, la liberté et la démocratie ainsi que son attachement au multilatéralisme sur la scène internationale.
Tout comme le président Keïta, plusieurs dirigeants du continent ont exprimé leur tristesse. L’Afrique perd l’une de ses grandes figures, un amoureux de son esthétique et de ses peuples. Dès les années 1970, le futur président de la République commença à tisser sa toile sur le continent.
Et à l’Elysée, l’héritier du général de Gaulle noue des liens quasi-familiaux avec plusieurs dirigeants, comme le Togolais Gnassingbé Eyadema, le Gabonais Omar Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso. En juillet 1995, seulement trois mois après son élection, il a effectué une première tournée en Afrique.
Dans le costume de chef des armées, Chirac a aussi déployé à de nombreuses reprises les troupes françaises, notamment en Côte d’Ivoire (2002), en République Démocratique du Congo (2003), au Tchad et en Centrafrique (2006).
Celui qui fut 12 ans président, deux fois Premier ministre, trois fois maire de Paris, fondateur et chef de parti, ministre à répétition, était un des grands fauves de la droite française.
C’est en 2007, affaibli par un accident vasculaire cérébral qui l’a frappé deux ans plus tôt, que Chirac voit triompher Nicolas Sarkozy. Ces ennuis de santé auront finalement eu raison de ce battant, omniprésent dans le paysage politique français depuis le début des années 60.
Issa DEMBÉLÉ
L’Afrique perd un ami???????
RIRES…MDR….1000 FOIS MDR….!!!
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