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Déby, l’homme fort du Tchad présenté comme un rempart contre les jihadistes

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Il a troqué son boubou pour une cape de soie bleu nuit brodée de feuilles de chêne en fil d’or, bâton “modèle Empire” en main: le 11 août, le président tchadien Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 1990, est élevé au rang de maréchal.

Une cérémonie surannée et en grande pompe mais une consécration absolue pour ce fils d’éleveur modeste qui se présente encore à l’envi, à 68 ans, comme un “guerrier”.

C’est cette image, façonnée depuis ses premières armes aux côtés de Hissène Habré – qui prend le pouvoir en 1982 – jusqu’au treillis qu’il enfile volontiers encore aujourd’hui, qui lui vaut un soutien quasi unanime de la communauté internationale, malgré un bilan très critiqué en matière de droits humains.

Commandant en chef de l’armée sous un Habré qui sera condamné en 2016 pour crimes contre l’humanité, Idriss Déby renverse le dictateur en 1990, les armes à la main. Grâce, déjà, au soutien de la France.

Aujourd’hui, ce président décrit comme tantôt affable et à l’écoute, tantôt colérique et intraitable, veut rempiler pour un sixième mandat. Il a toutes les chances de le remporter, comme les cinq précédents scrutins, en muselant et en empêchant l’opposition de manifester.

Intimidation et népotisme

Il exerce un pouvoir sans partage. “En colère, il fait un peu peur”, commente un syndicaliste.

Son régime est régulièrement accusé par les ONG internationales de violer les droits humains. Ce fut le cas notamment dans les années 1990 quand sa “Garde républicaine” et sa police politique étaient accusées de tuer à grande échelle.

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