De retour en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro lance un appel à l’apaisement

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GETTY IMAGES Image caption Guillaume Soro, le président de l'Assemblée Nationale s'était gardé d'intervenir officiellement sur cette affaire de cache d'armes.
Abidjan – Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro a lancé dimanche soir un appel au “dialogue” et à “l’apaisement” politique en Côte d’Ivoire, lors de son retour dans le pays après plus de deux mois d’absence.

“Je suis revenu pour prendre toute ma place dans le jeu politique, pour contribuer du mieux que je peux à l’apaisement, contribuer à travailler à la réconciliation et à la paix civile”, a déclaré M. Soro devant la presse à son arrivée à l’aéroport Felix-Houphouët-Boigny d’Abidjan.

“Je lance un appel au dialogue et à la paix”, a insisté le président de l’Assemblée nationale, qui a été accueilli par une centaine de proches et de partisans dans le pavillon d’honneur de l’aéroport, aux cris de “prési, prési” (pour président).

La presse ivoirienne et de nombreux observateurs spéculent depuis des mois sur des tensions croissantes entre Guillaume Soro et le président de la République Alassane Ouattara, prêtant à M. Soro l’ambition d’accéder à la tête de l’Etat lors de la prochaine élection présidentielle en 2020. Spéculations renforcées par la longue absence de M. Soro.

Le gouvernement réfute qu’il y ait des tensions entre les deux hommes, tout comme M. Soro. Ils affichent même mutuellement leur confiance en public.

“Mes relations avec le président de la République, je peux vous assurer qu’elle sont bonnes”, a redit M. Soro dimanche. “Je m’emploierai à faire en sorte que (notre) relation soit toujours bonne. Dans les prochains jours, avec beaucoup d’humilité, j’irai voir le président de la République pour parler avec lui”.

Des signes de brouille sont toutefois apparus récemment.

Le chef du protocole de Guillaume Soro, Souleymane Kamaraté Koné, a été arrêté et écroué pour “complot” le 9 octobre dans une affaire sensible de découverte d’une cache d’armes pendant une mutinerie dans l’armée en mai.

“Aujourd’hui, à cause de mon patron Guillaume Soro, je suis en prison. Ce n’est pas moi qu’on vise!”, avait réagi M. Koné dans une lettre ouverte publiée en ligne au lendemain de son incarcération.

“Je ne peux pas me prononcer sur une affaire pendante en justice”, s’est contenté de déclarer Guillaume Soro dimanche, interrogé sur l’affaire par les journalistes.

Autre signe de possible tension, plusieurs proches de M. Soro ont été écartés de postes d’influence économiques et politiques en juillet. Et en septembre, M. Soro n’a pas participé au congrès du Rassemblement des républicains, le parti du président dont il est un élu, disant “regretter” de ne pas y avoir été associé.

(©AFP / 22 octobre 2017 23h22)

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