Mercredi 2 mai 2018, le chef du gouvernement d’union nationale, Fayez al-Sarraj, a annoncé sur les ondes de la radio RFI la volonté de son pays de récupérer toutes les sommes qu’il a empruntées à certains pays africains. Une somme colossale qui devrait servir à renflouer les comptes de ce pays en crise depuis 2011.
« La souffrance pousse la chèvre à mordre ». Ce proverbe célèbre constitue aujourd’hui une vérité, appliquée à la situation libyenne actuelle. Les crises de 2011 ayant fait partir Kadhafi se sont soldées par des conséquences innombrables. Les comptes bancaires du pays se sont vidés. Le banditisme s’est développé à la suite de l’augmentation du taux de chômage. Le pays traverse une pire crise financière l’empêchant même de faire face aux dépenses de la nation.
Le chef du gouvernement d’union nationale, Fayez al-Sarraj, a fait part de sa volonté d’alimenter les caisses de l’Etat qui sont quasiment vides. Quant au ministre des Affaires étrangères, Mohamed Taher Siala, il a confirmé au micro de la Radio France Internationale (RFI) que la Libye réclame le remboursement de ses prêts aux pays africains. Une somme s’élevant à près de soixante-sept milliards de dollars. Le remboursement de cette somme permettra de renflouer les caisses de l’État. Pour cette récupération, plusieurs procédures ont été engagées en direction des pays débiteurs.
Notons que la Libye, au temps du guide de la révolution, a participé financièrement et matériellement au développement de maints pays africains. Il a participé à plusieurs actions à l’égard de plusieurs sociétés africaines, mais aussi arabes. Beaucoup de ces sociétés ayant , soit été liquidées, soit nationalisées après les événements de 2011, maintes procédures judiciaires sont engagées afin de permettre le remboursement des sommes via la banque centrale. Les pays concernés par ce scandale sont l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie, la Côte d’Ivoire, le Niger ou l’Ouganda.
À lire ces informations ci-dessus, on a envie de se demander comment est-ce que les Libyens ont fait pour découvrir ces dettes issues d’emprunts. Alors, il convient de faire remarquer que c’est sur la base de plusieurs documents provenant de banques différentes en Libye. En outre de ceux-ci, toutes les archives de Muammar Kadhafi n’avaient pas été brûlées. « C’est de l’argent public. Le remboursement peut être échelonné, les intérêts revus», remarque le ministre des Affaires étrangères libyen sur les ondes de la RFI le 2 mai dernier.
Face à cette situation, des inquiétudes ne peuvent s’empêcher de nous envahir. La Libye est dominée présentement par des groupes miliciennes qui sèment la terreur, le désordre jour et nuit non seulement dans ce pays, mais aussi dans les autres pays voisins. À ce titre, nous ne pourrons pas demander le non-remboursement de ces sommes, mais des mesures strictes doivent être adoptées pour empêcher que ce remboursement ne bénéficie à des bandits et ainsi à l’aggravation de la situation sécuritaire intérieure et extérieure.
Ce remboursement, s’il doit rentrer réellement en vigueur, risque de porter un coup dur à beaucoup de ces pays. Beaucoup d’entre eux seront financièrement abattus après le financement des dettes à l’issue d’emprunts auprès de la Libye de Kadhafi.
Fousseni TOGOLA
Personne pour s’insurger?
RFi est un médias, instrument de la propagande française où leur sport national favoris est de faire du bashing et dire du mal contre les autres!
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