“Sans fertilisants, comment allons-nous faire?” Le Président sénégalais Macky Sall espère la levée de toutes les sanctions pouvant avoir un impact sur le commerce des céréales et des engrais. À ce titre, Dakar prône la désescalade en Ukraine.
Durant la session plénière du deuxième jour du Sommet Russie-Afrique, le Président sénégalais est revenu sur le problème de livraisons de céréales et d’engrais vers le continent africain, appelant à la suppression de toutes les restrictions l’entravant.
Devant Vladimir Poutine et les dirigeants des pays africains participants au forum, Macky Sall a déclaré que son État souhaitait la désescalade en Ukraine “pour aider à l’accalmie et à la restauration du libre commerce des céréales et des fertilisants”.
“L’Afrique, au-delà du blé, produit des céréales; nous produisons du mil, du maïs, du sorgho. Nous produisons toute sorte de céréales. Mais sans fertilisants, comment allons-nous faire? Donc toutes les contraintes contre le commerce des céréales et des fertilisants doivent être levées.”
Problème de sécurité
Tout en se félicitant des relations “excellentes” avec la Russie, Macky Sall a répété que le souci principal de son État était “la paix sur le continent”, ainsi que “la sécurité à l’échelle du continent et du monde”.
“Nous souhaitons l’action de la Russie à l’échelle de l’Union africaine dans le domaine de la sécurité” alors que le terrorisme “gangrène le continent”, a-t-il poursuivi.
Moscou se retire de l’accord céréalier
Après que l’initiative de la mer Noire a été reconduite nombre de fois, la Russie s’en est finalement retirée mi-juillet. Vladimir Poutine a fait savoir que Moscou y reprendrait part dès que les conditions russes concernant sa mise en œuvre seraient respectées.
En outre, lors du sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, le Président russe a affirmé que son pays était prêt à livrer gratuitement des céréales à de nombreux États africains, dont le Burkina Faso, le Zimbabwe, la Somalie, la République centrafricaine, le Mali et l’Érythrée. Et d’ajouter qu’il s’agissait d’un volume allant de 25.000 à 50.000 tonnes.