Crise malienne : Alassane Ouattara perd deux voisins frontaliers

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Les relations du chef de l’État ivoirien avec ses voisins immédiats de la frontière nord de la Côte d’Ivoire ont pris un coup de froid. Du moins, elles ne sont plus au beau fixe depuis que la Cedeao a décidé d’infliger des sanctions économiques, monétaires et diplomatiques aux autorités de la Transition malienne. Tenant Alassane Ouattara pour responsable du malheur du peuple malien, en raison bien entendu de son leadership au sein de la Cedeao, les nouvelles autorités de Bamako ont réagi vigoureusement.

Et les conséquences immédiates du mécontentement des tenants du palais du Mont Koulouba se sont matérialisées par la mise en liberté de l’ancien député-maire de Dabou, Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, un proche de Guillaume Soro. Depuis lors, les brouillles se sont installées entre Abidjan et Bamako, exposant du coup, la frontière nord de la Côte d’Ivoire. Du côté de la Guinée, la situation est identique. La junte militaire au pouvoir à Conakry solidaire de ses frères d’armes du Mali a refusé de fermer ses frontières avec Bamako.

Alassane Ouattara se trouve ainsi pris entre deux régimes militaires, ou à tout le moins, deux voisins immédiats qui sont opposés aux sanctions de la Cedeao contre le Mali. Ce qui rend difficilement applicable les règles de bon voisinage. En tout cas, en ces temps d’insécurité grandissante avec la présence quasi permanente des djihadistes au Nord de la Côte d’Ivoire, se brouiller avec ses voisins frontaliers, n’est pas rassurant pour les populations ivoiriennes.

P. L

 by: Pierre_Lemauvais (via Opera News )

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