Crise libyenne : Vers une crise humanitaire ?

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La durée du conflit libyen risque fort bien d’engendrer la misère et la famine dans le pays. Cette situation qui prévaut-même un cessez-le-feu, interpelle fortement la communauté internationale, l’OTAN y compris le CNT libyen.

On ne sait jamais où s’arrête un conflit armé. Une fois éclaté, c’est difficile d’y sortir. C’est du moins ce qu’on assiste dans le Maghreb Islamique. Aucune de ces Nations, en effondrement, malgré les raisons de leur mobilisation farouche contre les régimes qui les opprimaient, dit-on, n’est parvenue à faire régner le calme et l’ordre dans son enceinte. Delà découle toute difficulté à avoir confiance à ces révolutions-là, pensant uniquement qu’elles peuvent apporter le changement attendu, la démocratie et l’alternance au pouvoir. La Tunisie et l’Egypte ne connaissent pas jusqu’à présent le calme. Le cas de la Libye qui retient ici notre attention diverge avec ses deux voisins.

Il faut retenir que le territoire libyen est majoritairement désertique. Seuls les côtes maritimes et les alentours des rares cours d’eau peuvent s’adapter à l’agriculture. Les denrées alimentaires seraient, selon des sources proches de la région, importées chez les voisins. C’est donc grâce aux revenus nationaux du pétrole et à la pêche  que le peuple libyen se nourrissait dans sa majorité avant la chute du Raïs. Ainsi avec la crise interminable qui secoue le pays, depuis Mars 2011, les effets de la disette se font déjà sentir. Selon un communiqué de presse diffusé sur les antennes de la radio FM au Mali le 28 Septembre 2011, le Guide libyen se porte bien, mais le peuple a faim. Kaddafi  qui a toujours été un philanthrope vis-à-vis des pays du tiers-monde, affichait son inquiétude pour le peuple libyen livré aux bombes, à la misère et à la famine. Toutefois, il se dit vouloir garder son lieu de résidence secret, mais annonce le départ d’un de ses fils pour l’Europe. Certes, la famine qui hante le peuple libyen est un appel solennel à la communauté internationale et plus particulièrement la France et l’OTAN qui ont envenimé la tension de ce conflit. Une aide humanitaire doit être dépêchée en Libye pour sauver la population. Dans cette logique, l’Union Africaine doit aussi apporter sa contribution.

Dans le tohu-bohu, chacun prend un contre parti, mais en somme, la réalité est là. Contrairement à ce que pensent beaucoup d’hommes politiques tant africains qu’occidentaux, Kaddafi n’a pas refusé forcement de léguer le pouvoir à un autre citoyen Libyen. Bien au contraire, lors d’une négociation entre le guide libyen et le Comité National de Transition (CNT), Kaddafi a proposé à ce dernier qu’il accepte de quitter le pouvoir, mais désire présenter un de ses fils lors de l’élection présidentielle après la transition. Cet optimisme a été rejeté par le CNT qui était sous influence de ceux qui ne voulaient pas la paix définitive. Ceux-là ne veulent que la tête du bédouin de Tripoli, malgré le fait qui ne tient même plus les reines du pouvoir. Et dire que c’est de ces crimes odieux que la postérité maghrébine tirera l’arôme de son plein épanouissement. Nous avons la faiblesse de croire en cela. Car, historiquement parlant, l’arabe est belliqueux et ne pardonne jamais un affront qu’il a réussi. A l’heure où nous écrivons ces pages, le CNT poursuit ses violences à Syrte combattre les pro-Kaddafi sans-même épargné les civils innocent. Il se montre également violent envers les prisonniers qu’il détienne. Voila aussi des crimes contre l’humanité dont le CNT se montre coupable.  Le CNT doit impérativement arrêter ces violences envers les civiles et les détenus. A défaut, les acteurs doivent être traduits devant la CPI. Nous vivons imaginairement une 3ème guerre mondiale qui avait été bannie par la conférence de Nuremberg en 1946. C’est l’ingérence de l’Occident dans les affaires politiques du monde arabe sous couvert d’anonymat qui ne fait que transformer notre univers en un véritable enfer à perpétuité. Et c’est désormais le terrorisme qui sera la superpuissance mondiale, bref, nous vivons la période la plus sombre de notre histoire après l’holocauste Nazi.

 

Ibréhima DIAMOUTENE

 

 


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