Après le Zimbabwe de Robert Mugabe, la Côte d’Ivoire se fait parler d’elle, en défiant ce qu’on appelle «la Communauté internationale» qui ne serait qu’un simple concept politique. En effet, depuis la première et la deuxième proclamation des résultats du scrutin présidentiel de fin novembre 2010, entre Laurent Gbagbo le président sortant et son rival Alassane Dramane Ouattara, c’est l’incertitude qui plane sur la Côte d’Ivoire.
Malgré les réactions de la Métropole, de l’Organisation des nations unies (ONU), de l’Union africaine (UA), de la CEDEAO et d’autres organisations régionales ou sous régionales, M. Gbagbo reste campé sur sa position. Il n’a pas encore changé d’un iota.
Pourquoi? Parce que, faut-il avoir l’honnêteté de le dire, une bonne partie de la population a donné sa caution au président Gbagbo. Mieux, la fidélité de l’armée, de la gendarmerie et de la police à son égard est à prendre avec sérieux. La journée «ville morte» ou grève, peu importe l’appellation, lancée par Alassane Ouattara n’a même pas été suivie dans les zones censées être les fiefs de M. Ouattara. La rébellion au nord de la Côte d’Ivoire qui s’est, plus tard, muée en force nouvelle a été créée et entretenue par qui?
En somme, il y a une flopée de questions qui méritent d’être posées. Pourquoi, malgré le soutien de la Communauté internationale, M. Ouattara ne parvient pas à accéder au pouvoir? Y a-t-il divergence ou convergence de vue au sein de la Communauté internationale, concernant la RCI? Qu’attend-t-elle pour déloger Laurent Gbagbo du palais présidentiel? Si Alassane se dit président, devant qui a-t-il prêté le fameux serment? Pourquoi, l’armée ivoirienne ne veut-elle pas suivre ADO? D’autre part, qui a nommé Guillaume Soro au poste du Premier ministre? À qui a-t-il présenté sa démission?
En tentant de répondre à ces interrogations, on saura réellement que la vérité est loin d’être dite concernant l’impasse qui prévaut en Côte d’Ivoire. Nous ne sommes ni pour ni contre Alassane ou Gbagbo. Ici, notre but consiste tout simplement à inciter les gens à lire la situation en RCI avec plus de rationalité loin des débats stériles dépourvus d’intérêt objectif.
À suivre…
Sékou Coulibaly