Dans une déclaration qu’il nous a fait parvenir le lundi 11 avril 2011, après la chute de Laurent Gbagbo, le président du Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR), Ousmane Ben Fana Traoré, se réjouit de l’intervention salutaire des forces françaises Licorne dans le dénouement de cette crise ivoirienne qui n’a que trop duré. Pour lui, “cette Afrique doit désormais être le crépuscule des dictateurs de la trempe de Laurent Gbagbo. Le temps est le meilleur juge et le temps est l’autre nom de Dieu”. Il n’a pas manqué de saluer la patience jusqu’au bout du président élu de Côte d’Ivoire.
Nous pensons aujourd’hui, contrairement à ce que certains affirment que l’action des forces françaises Licorne, sous l’égide des Nations Unies, est justifiée et salutaire. Essentiellement, pour des raisons humanitaires. Des populations ivoiriennes et des communautés étrangères dont une forte communauté malienne sont victimes d’exactions, de massacres, de crimes crapuleux et d’atrocités inimaginables… “. C’est par ces mots que le leader du PCR, Ousmane Ben Fana Traoré a planté le décor de ce qui semble être un premier pas dans le dénouement de la crise en Côte d’Ivoire.
Pour le président du PCR, ces crimes sont commis par le camp du désormais ex- président ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo, qui a refusé de reconnaître sa défaite électorale. “ Il est clair que Gbagbo a perdu les élections. Après le premier tour du scrutin salué par tout le monde, le président sortant avait perdu face aux deux alliés que sont Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié qui totalisent 60 % des voix. C’est un indice probant que le pouvoir a échappé au leader du FPI… “, a-t-il expliqué. Et le président du PCR de rappeler qu’après le second tour, Gbagbo, ayant perdu, n’avait qu’à saisir les garanties de sortie honorable que lui a offertes le président Alassane Dramane Ouattara.
Il est resté insensible à toutes les supplications de la CEDEAO, de l’UA, de l’ONU, des USA, de la France, lui demandant de partir. Les résolutions prises par les Nations Unies sont totalement justifiées et il n’ y avait pas de raisons pour que l’ONUCI ne soit point appuyée par les forces Licorne. Il a relevé les différents accords signés : Accra 1, Accra 2, Marcoussis, les accords de Ouaga, etc. “Nous saluons à ce propos, la grande patience du président Alassane Ouattara. Il a attendu que toutes les voies pacifiques aient été explorées “, a-t-il indiqué.
Pour Ousmane Ben Fana Traoré, le fait que la France ait pris toutes ses responsabilités dans ce dossier en intervenant dans la destruction des armes lourdes de Gbagbo est une illustration du devoir de sauver les populations civiles en temps de conflit. Le PCR, dira-t-il, soutient les forces françaises Licorne pour cette intervention exemplaire sur le continent. “Cette Afrique doit désormais être le crépuscule des dictateurs comme Laurent Gbagbo. Le temps (à venir) est le meilleur juge. Il est l’autre nom de Dieu…”.
Parlant des compatriotes victimes des exactions, des déplacés, Ousmane Ben Fana Traoré a une pensée pieuse pour tous ces morts, tous ces biens pillés. ” Nous adressons nos sincères condoléances aux familles éplorées. Nous les encourageons et leur disons de garder espoir… “. C’est, a-t-il poursuivi, le Gouvernement légal de la République de Côte d’Ivoire qui va prendre toutes ses responsabilités pour panser les plaies ainsi causées. Et, comme le président Ouattara n’a cessé de parler de commission vérité- réconciliation, il prendra certainement toutes les dispositions pour faire la lumière sur ces massacres. Personne ne peut, par ailleurs, empêcher la Cour pénale internationale de faire son travail…
Bruno D SEGBEDJI
