La population entre pessimisme et scepticisme

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La crise post électorale qui ébranle, aujourd’hui, la Côte d’ivoire et le reste du continent Africain semble échappée à tout contrôle. La communauté internationale qui s’affiche au premier plan dans la résolution du conflit joue à une politique politicienne. d’où, le lieu pour la population ivoirienne d’être partagée entre pessimisme et scepticisme.

Après le rejet du recomptage des voix par le premier responsable de l’ONU (proposé par le camp Gbagbo), des interrogations fusent de tous les côtés pour savoir si les deux camps vont se conformer à la décision du panel des chefs d’Etats.

Après l’installation de Gbagbo comme président de la Côte-d’Ivoire, la communauté internationale semble être sérieusement étouffée en jugeant cet état de fait inadmissible. Car, argue-t-elle, le verdict des urnes n’a pas été validé par le Conseil Constitutionnel.

Après allégeance de l’armée et les institutions du pays à Gbagbo, le silence des alliés politiques du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Dramane Ouattara, en dit long sur le déroulement réel de la présidentielle en Côte-d’Ivoire. Au regard du climat paradoxal qui prévaut dans le pays, la population semble se conformer à la démarche des occupants du palais.

Après l’option militaire qui semble être rejetée par la CEDEAO et le verrouillage monétaire de l’UEMOA, la sérénité et l’optimisme demeure le mot d’ordre au niveau du camp Gbagbo.

Les responsables des institutions internationales, selon certains observateurs se substitueraient-ils à la population ivoirienne en choisissant l’option qui convient d’exécutées.

Pourtant, le changement du pouvoir tant souhaité par la communauté internationale émane de la population. Le cas de l’Egypte et la Tunisie en est la parfaite illustration.

Aujourd’hui, ni la CEDEAO, ni personnes n’ose ouvrir le feu sur un Etat souverain à la place de la population comme solution à un quelconque bras de fer politique ou ethnique.

Selon des sources concordantes, la communauté internationale serait obligée de travailler avec la proposition des deux camps.

Après le démarrage du diagnostic minutieux prôné par l’U.A à travers son panel, les occupants du palais d’Abidjan semblent exprimer leurs points de vue face à cette démarche. A cet effet, ils auraient insinué par une voix autorisée comme celle du ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé que la présence du premier responsable du Faso parmi les panélistes ne saurait en aucun cas apporter une quelconque solution crédible à la situation. Mais qu’à cela ne tienne, ce panel œuvre depuis quelques temps pour ramener la paix et la concorde en Côte-d’Ivoire. C’est d’ailleurs pourquoi la récente conférence de presse du premier ministre du gouvernement de l’Hôtel du Golf, Guillaume Soro, à Bamako sur la crise a été qualifié par certains observateurs comme du déjà vu et du déjà entendu.

 

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M. BELLEM


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