Tous les hommes de bonne foi, et, notamment les amis du peuple de Côte d’Ivoire, avaient salué sincèrement l’intervention de la France qui a évité l’effondrement de l’Etat Ivoirien sous les coups de boutoirs de la Rébellion conduite par Guillaume SORO.
Depuis, les choses se sont sérieusement compliquées. Tous les Chefs d’Etat africains, la main sur le cœur, appliquant la méthode Coué, répètent à l’unisson les vertus des Accords de Marcoussis, «l’unique et incontournable voie pour résoudre le problème ivoirien » ! Alors que tout le monde sait qu’ils étaient mauvais !
Ils contenaient au moins (6) tares :
1. Ils ont été signés à l’étranger, au pays de l’ancienne puissance coloniale et non à Abidjan.
2. Ils ont été imposés à Laurent Gbagbo, Président légitimement élu, par l’ancienne puissance coloniale .
3. Ils dépouillent le Président légitimement élu des attributs que la Constitution lui confère ; c’est pourquoi le patriote Mamadou COULIBALY, Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, a claqué la porte de Marcoussis.
4. Ils mettent, dans un amalgame malveillant, sur le même pied d’égalité l’Etat ivoirien et la Rébellion.
5. Ils ont permis à la France de tenter de refaire une Côte d’Ivoire où l’influence du nationaliste patriote Laurent Gbagbo volerait en éclat ; elle a donc fait la part belle non seulement à la Rébellion, mais aussi et surtout à ses hommes, Bédié ancien Président chassé du pouvoir par un coup d’Etat Militaire, et Ouattara ancien Premier ministre qui a voulu évincer Bédié à la mort de Houphouët et qui a été éliminé à son tour par Bédié, l’inventeur de l’IVOIRITE en accusant Ouattara d’être un Burkinabé.
Ce faisant, la France fait clairement son choix contre Laurent Gbagbo, homme de gauche, le seul qui a osé dire son choix de société au temps du Président Houphouët.
6. Enfin les Accords de Marcoussis étaient bourrés de sentiments anti-Gbagbo, d’une volonté d’humilier ce dernier et de la volonté de l’ancienne puissance coloniale de récupérer la Côte d’Ivoire avec armes et bagages.
A Marcoussis, il n’y avait que deux antagonistes, l’Etat ivoirien représenté par Laurent Gbagbo, Président élu et la Rébellion de Guillaume SORO, légitimée par sa lutte pour défendre ses droits légitimes et pour balayer à jamais l’IVOIRITE défendue et implantée par Bédié et non Laurent Gbagbo !
Que venaient donc faire là Bédié et Ouattara, Chefs de partis politiques reconnus et qui sont censés être représentés par le Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire ? Ne sont-ils pas passibles de haute trahison contre leur peuple en se coulant dans le sillage d’une rébellion ? Qu’aurait fait Charles de Gaulle si les partis Socialiste et Communiste s’étaient ajoutés au FLN ou à l’OAS ?
La réponse est simple, on voulait noyer le poisson, pire encore, en tendant la perche à ses amis qui ont été évincés du pouvoir, la France voulait faire pièce aux Forces Nouvelles et à Laurent Gbagbo qui devaient se télescoper et s’éliminer mutuellement pour laisser la place à Ouattara et à Bédié qui font tous les deux l’affaire de Paris.
Les Forces Nouvelles ont fait preuve de responsabilité et de ténacité et constituent la seule te unique entité avec laquelle l’Etat ivoirien doit négocier.
Par contre l’opposition politique non armée, constituée par les partis politiques légaux, brouille la donne et empêche la résolution de la question ivoirienne. Son rôle serait de servir éventuellement de tampon et non d’aller s’ajouter à la Rébellion pour profiter ou même récupérer les fruits de la lutte de celle-ci . La classe politique qui devrait faire bloc avec l’Etat pour sauvegarder la paix sociale en Côte d’Ivoire, est réellement plus que décevante.
Par leur comportement Bédié et Ouattara, fort du soutien appuyé de la France contre Gbagbo, se montrent plus intransigeants que les Forces Nouvelles, ils veulent être présidents et tout de suite. Ils est cependant clair que le moment venu, si la France avait la peau de Gbagbo, ce que l’Afrique n’acceptera pas, elle éliminera Bédié au profit d’Alassane Ouattara qui est vraiment leur pion. Alassane et Bédié n’accepteront d’élections que celles qui annonceraient leur victoire avant même qu’elles aient lieu ! Ces deux leaders se comportent en enfants gâtés grâce à l’appui de leur maître et n’ont pas le moindre souci pour leur pays !
C’est vrai que G. SORO a fait la guerre à Laurent Gbagbo, mais Soro était un militant étudiant nationaliste et peut parfaitement s’entendre avec le Chef de l’Etat ivoirien, car tous les deux ont souci de la Côte d’Ivoire, de sa véritable indépendance politique et économique. Ils incarnent la nouvelle génération de leaders africains qui feront l’Afrique sans dictée préparée. Sans nier la valeur de Bédié et de Ouatttra, qu’est-ce que la Côte d’Ivoire et l’Afrique peuvent-elles entendre d’eux ? Le premier a fait de « l’Ivoirien de l’Ivoirité » ce que les Nazis ont fait de l’Arien. Comment pense-t-il jamais parvenir à obtenir l’unité des Ivoiriens autour de la personne et la caution des autres Africains ? Le second a introduit en RCI la carte de séjour pour chasser les autres Africains de son pays, c’est- à dire qu’il était déjà d’accord avec la notion d’immigration choisie de Sarkozy. Tous les deux n’ont de projet de société que d’être des bons élèves du FMI et de la BM et d’aller prendre leurs ordres à Paris pour continuer de nuire à l’unité, au progrès de l’Afrique et sa libération de l’emprise de l’ancien colonisateur. Or l’ancien ministre malien Aminata Dramane TRAORE ne vient-elle pas de dire que les peuples doivent traduire le FMI et la BM en justice ? Ceux qui leur obéissent seront également mis en examen à la demande des peuples.
Aujourd’hui l’adversaire de Gbagbo en Côte d’Ivoire est la France ; c’est elle qui entretient la mésentente et l’élimination du Président légitime de Côte d’Ivoire. Ces faits irréfutables soutiennent notre propos :
1. La charge haineuse et mortelle de l’armée Française contre la population, la destruction du matériel de guerre de l’Etat Ivoirien et le ciblage du palais présidentiel à Abidjan après l’attaque du camp Français à Bouaké. Et qui a fait l’attaque, mystère ?
2. Les propos injurieux, virulents et irrespectueux de Michèle Alliot-Marie, simple Ministre de la Défense de France contre Laurent Gbagbo légitime de Côte d’Ivoire, Chef de l’Etat. Pourquoi Madame Michèle s’abaisserait-elle à respecter le président (avec petit p) de son ancienne colonie ? Peut-être c’est un complexe chez ces gens là ? Quand on est plus fort on ne respecte rien, même pas Dieu ! En effet, quand Bush allait en guerre en Irak, c’étaient les ministres américains qui injuriaient Chirac, la France et la vieille Europe ; Michèle et les autres ministres se terraient pendant que de simples ministres humiliaient Chirac leur Président ? ! Mais c’est connu, les Blancs ne sont braves que face aux gens faibles !
3. La grande colère et le dépit de Chirac qui, n’ayant pas pu retourner Mbéki contre le Président Ivoirien, insulta piteusement le Sud Africain en le traitant d’étranger dans un problème africain ! Le ridicule en tout cas ne tue plus ! C’est un président européen, ancien colonisateur qui traite un président africain, ancien colonisé d’étranger dans la résolution des problèmes africains ! Ainsi Bouteflika, Moubarek, le Président du Kenya, de la Tanzanie ou de l’Angola seraient-ils des étrangers ? Que Chirac et Mbéki se regardent chacun dans un miroir, puis qu’ils se regardent bien les yeux dans les yeux et l’étranger se reconnaîtra lui-même et baissera les yeux.
4. La charge menée par la France et Chirac lors de la récente conférence de la CEDEAO d’Abuja pour l’élimination de Gbagbo, la suspension de la Constitution ivoirienne et les pleins pouvoirs pour M. Banny. Ainsi c’est la France qui négocie contre Gbagbo à la CEDEAO, à l’UA et aux Nations Unies et pour le compte de Bédié et Ouattara car son objectif est de parvenir à mettre Gbagbo et les Forces Nouvelles à la touche dans un premier temps, puis Bédié dans un deuxième temps pour ne maintenir que son homme Alassane Dramane Ouattara.
5. La hargne des journalistes de RFI contre Gbagbo et contre tout ce qui lui est favorable ; leur joie et leur propension à diffuser et à amplifier tout ce qui est défavorable.
Il est triste de voir le pays des droits de l’homme s’aveugler par haine pour Gbagbo, au point de chercher à tout prix la suspension de la Constitution d’un pays souverain dans le but de chasser son président qui le gêne ; en plus, il magouille dans son organisation où il possède ses hommes de main (CEDEAO, UA) pour arriver à ses fins ; ayant échoué partout, il ira recommencer à l’ONU où il croit avoir plus de poids auprès des gendarmes du monde pour imposer sa solution en Côte d’Ivoire ! Le Général GIAP, le héros de Dieng Bien Phu avait raison de dire que « le colonialisme est un mauvais élève ».
Il est aussi triste de voir l’opposition politique ivoirienne emboucher la même trompette que la France pour jeter son propre pays dans un chaos, le désordre et la guerre. Après venez nous parler de la dignité africaine !
Dans cette honteuse croisade de la droite rétrograde française, qu’il est maintenant temps que les Français chassent du pouvoir, contre Gbagbo, c’est le Président ATT du Mali, qui n’a pas voulu servir de garde cercle ou pintade Française à Mr Jacques Chirac, qu’il faut abattre en déstabilisant son régime ! C’est dans ce cadre qu’une pintade française pour ne pas dire un poulet, se disant journaliste au nom évocateur d’Arsène Lepigeon se déleste d’un long et mauvais article mensonger pour se permettre d’insulter le Président de la République du Mali qui a refusé de jouer le faiseur de thé de Chirac. Mr Lepigeon et les responsables français qui se cachent derrière lui se trompent lourdement de pays et de Président à manipuler.
Mr Lepigeon, lis ton manuel de colonisateur, tu verras que le Malien n’est pas manipulé, n’est pas achetable ; ATT ne fait pas exception ; il en a été de même de Modibo, de Moussa et de Alpha, tout comme Babemba, Chebboune ; Fihroun et Samory ! As-tu oublié ces noms ?
As-tu oublié naguère, quand Chirac a convoqué ses «Gouverneurs» en Afrique à Dakar, la réponse du Président du Mali ? Alpha Oumar KONARE a répondu : « N’tè » ! Même ses adversaires politiques avaient applaudi, car il s’est comporté en homme, en Malien !
Arsène, tu a cru ‘‘qu’ATT- Cratie’’, cette ordure ou poubelle, ce tissu de mensonge et d’indignité pour son auteur, a pu entamer ATT et la confiance des Maliens en lui ; tu es donc venu l’achever par tes mensonges ; quelle prétention et quelle optimiste de pintade ? Si ATT était achetable par Gbagbo qui a ne ce moment tous les problèmes du monde avec cinq millions de dollars pour sa compagne, pourquoi Chirac qui est bien plus riche, n’a pas donné à ATT dix millions de dollars pour la même cause ?
Comment toi et tes maîtres ont osé penser un seul instant qu’un Président malien peut descendre aussi bas pour participer à la liquidation de patriotes africains pour les intérêts et la perpétuation de la domination de la France en Afrique. Selon votre article et tenant compte de la réaction de votre sotte ministre de la rue Monsieur (alias rue Oudinot, ancien ministre des Colonies transformé en ministère de la coopération ; pour ce faire, l’ancienne porte a été fermée au public à l’indépendance de nos Etats et une nouvelle porte a été ouverte sur la rue opposée, rue Monsieur pour faire illusion), vous et les vôtres écumez contre ATT parce qu’il vous aurait roulé dans votre propre farine de froment, parce qu’il aurait été plus intelligent que vous ! Est-ce sa faute ? Un nègre qui roule un blanc, c’est le monde à l’envers et une grande première ? Et c’est vous qui dites qu’ATT n’a pas de volonté ? Vous êtes édifiés maintenant qu’il a une volonté de fer et que c’est un patriote et un stratège contre l’hypocrisie, l’achat des consciences et le chantage.
ATT a seulement fait barrage aux turpitudes entreprises contre la nation ivoirienne. Comment le seul brave ATT a pu paralyser l’intelligence et la langue de tous vos pions qui étaient à Abuja ? C’est simple, c’est parce qu’ils défendaient le mensonge, le vôtre, contre la vérité défendue par ATT.
Du reste, que vient faire la France dans une affaire purement africaine ? Nous proclamons désormais : «L’Afrique aux Africains et plus d’Intervention Etrangère Non invitée et Non choisie » !
Monsieur Arsène Lepigeon, si vous êtes une bonne pintade, vous devez savoir qu’ATT n’a même pas besoin de vos misérables cinq millions de dollars pour sa campagne ; c’est avec une telle misère que vous prétendez acheter le Président du Mali ? Sachez qu’en moins de 5 ans, cet homme a tellement fait pour son pays qu’il lui suffirait d’ouvrir une quête pour que dix mille personnes lui jettent chacune trois cent mille francs dans sa corbeille, ainsi avec trois milliards de francs, il peut valablement démarrer sa campagne ; nous savons que cet homme est pauvre, mais sa modestie et sa fierté vont peut être reculer devant une telle solution qui est courante dans les démocraties avancées.
Revenant au pays frère de Côte d’Ivoire, il faut que Bédié et Alassane cessent de s’enfuir à Paris, pendant que les vrais patriotes, Gbagbo fait face à son petit frère, voire son neveu SORO. Eux, ils se battent, vous vous fuyez à Paris pour rester vivants et revenir gouverner avec la bénédiction de vos protecteurs, espérant que l’un aura éliminer l’autre. Si vous êtes vraiment des Africains, arrêtez de fuir à Paris et devenez des hommes capables de régler seuls les problèmes de la Côte d’Ivoire. Tous les gens conscients, pensent que vous êtes le malheur de votre pays. Seuls Gbagbo et SORO sont pris aux sérieux. Laissez la France et l’ONU pour d’autres missions ; ni Chirac, ni Annan, ne peuvent vous donner le pouvoir ; seul le peuple ivoirien, avec l’environnement africain auquel vous devez faire confiance, peuvent vous donner le pouvoir. Allez vous asseoir avec Gbagbo et SORO et régler comme les fils de Houphouët que vous êtes, la question ivoirienne. Alors, l’Afrique à laquelle vous n’avez jamais fait confiance sera à vos côtés et votre peuple retrouvera la paix et la prospérité.
Enfin, Monsieur Arsène Lepigeon et ceux qui vous poussent, respectez-vous, cesser d’insulter nos Présidents, sinon nous insulterons vos Présidents !
A bon entendeur, SALUT !
Bamako, le 20 octobre 2006
Pr Mohamed Alfa HAMANE
Hamdallaye
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