La CEDEAO en sommet pour évoquer la Côte d''Ivoire et renouveler sa direction

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OUAGADOUGOU (AFP) – vendredi 19 janvier 2007 – Onze Chefs d”Etat de la Communauté économique des Etats d”Afrique de l”Ouest (Cedeao) étaient rassemblés en sommet vendredi à Ouagadougou pour se pencher sur le blocage du processus de paix en Côte d”Ivoire et désigner un nouveau président de l”organisation.
Le sommet s”est ouvert en présence de 11 chefs d”Etat, dont le président ivoirien Laurent Gbagbo, accompagné de son Premier ministre Charles Konan Banny.

"La crise déclenchée en 2002 en Côte d”Ivoire continue malheureusement d”affecter ce pays frère et de préoccuper la Cedeao", a indiqué dans son discours d”ouverture le président en exercice de l”organe régional, le chef d”Etat nigérien Mamadou Tandja.

M. Tandja a également invité la communauté internationale et les organisations africaines "à ne pas se laisser gagner par la lassitude". "Nos frères ivoiriens peuvent toujours compter sur nous pour les aider à rétablir la paix dans leur pays", a-t-il poursuivi.

Les chefs d”Etat doivent transmettre leurs recommandations sur l”impasse du processus de paix ivoirien à l”Union africaine, qui étudiera à son tour le dossier les 29 et 30 janvier à Addis-Abeba.

Ce "réexamen de la situation" fait suite à une demande du Groupe de travail international (GTI), chargé d”évaluer l”évolution du dossier ivoirien et qui a constaté l”échec de la résolution 1721 de l”ONU, dont l”objectif principal est l”organisation d”élections avant la fin octobre 2007.

A l”ouverture des débats, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a fait part de sa "préoccupation" face à la situation en Guinée, voisine du Liberia, où sévit une grève générale depuis 10 jours.

Le sommet de Ouagadougou est également l”occasion de désigner vendredi un nouveau président en exercice, en remplacement de M. Tandja, élu en 2005 et réélu en 2006.

Selon des sources concordantes, le président burkinabè Blaise Compaoré devrait être nommé à la "double présidence" de la Cedeao et de l”Union économique et monétaire ouest-africaine" (Uemoa, 8 Etats), dont un sommet est prévu dans la foulée samedi à Ouagadougou.

La réunion doit aussi entériner l”installation d”une Commission de la Cedeao, conçue sur le modèle de celle de l”UA, en remplacement de l”actuel secrétariat exécutif.

Jusqu”à cette réforme, le secrétariat exécutif, installé à Abuja, était dirigé par le Ghanéen Mohamed Ibn Chambas, épaulé par quatre secrétaires adjoints. M. Chambas a d”ores et déjà été élu président de cette Commission de neuf membres lors d”une réunion ministérielle, le 20 décembre dernier à Ouagadougou.

Souvent fustigé pour son inefficacité, le secrétariat exécutif a fait l”objet de plusieurs critiques des chefs d”Etat lors des derniers sommets. Son remodelage est censé lui permettre davantage d”efficacité.

"J”ose espérer que ces réformes puissent permettre à notre organisation de fonctionner désormais avec plus d”efficacité", a indiqué M. Tandja.

M. Compaoré, hôte de la réunion, a plaidé dans un bref discours "en faveur d”un programme régional de développement agricole pour assurer la sécurité alimentaire dans les pays ouest-africains".

Ce 31e sommet de la Cedeao, initialement prévu le 22 décembre à Ouagadougou, avait été reporté en raison de heurts entre policiers et militaires dans la capitale burkinabè.

Source: AFP

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