Guillaume Soro devant la presse : «La CEDEAO doit intervenir militairement pour préserver des vies humaines»

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Aussitôt après la fin des travaux de la 15eme session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA, le Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a animé un point de presse à l’Hôtel de l’Amitié.

Il a tout d’abord tenu à saluer le «fier et brave peuple du Mali, qui partage des valeurs et des vertus avec le peuple de Côte d’Ivoire ». Ensuite, il a fait un bref aperçu de sa gestion à la tête du gouvernement durant les trois dernières années. C’est ainsi qu’il dira que l’identification a été bien réglée, que l’unification de l’armée a été entamée et que les élections ont également été bien organisées, avec des taux de participation de 84% au 1er tour et de 81% au second tour.

«Le peuple avait envie d’une élection, d’un changement. Cette année aurait pu être pour moi une année sabbatique, si tous les acteurs politiques avaient eu le courage de reconnaitre les résultats des urnes. Le peuple a élu Alassane Dramane Ouattara, mais Gbagbo, un homme de gauche qui a perdu, refuse sa défaite et confisque le pouvoir, occasionnant déjà plus de 300 morts et plus de 4000 exilés. Il a tort et sait bien qu’il a perdu le pouvoir. Je le lui ai dit à sa résidence le 1er décembre» a-t-il déclaré

Abordant la Conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA, Guillaume Soro s’est félicité des «bonnes mesures» prises par la 15ème session, notamment la démission du Gouverneur de la BCEAO, Philippe Henri Dakoury Tabley et la demande adressée à Alassane Dramane Ouattara pour qu’il propose un nouveau Gouverneur à l’institution financière sous-régionale. En attendant, c’est le 1er Vice-président, un burkinabè qui assurera l’intérim.

Le Premier ministre ivoirien a précisé aussi que la rencontre de Bamako n’a pas évoqué la solution militaire préconisée par la CEDEAO. Cette question, a-t-il dit, n’était pas à l’ordre du jour. Cependant, il a indiqué que la «force légitime» faisait son chemin et qu’elle était la dernière solution pour instaurer la démocratie en Côte d’Ivoire.

«Alassane Dramane Ouattara est un homme de paix et ne souhaite pas venir au pouvoir dans un bain de sang. Mais je suis convaincu que, sans une opération militaire organisée, Gbagbo ne quittera pas le pouvoir. J’exhorte donc la CEDEAO, au nom de la légalité internationale et du droit d’ingérence, à agir rapidement pour  mettre fin au chaos. Elle doit mener une opération militaire ciblée, pour préserver des vies humaines en Côte d’Ivoire » a-t-il conclu.

 

Chahana Takiou

 

 


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