Face au double jeu de la Russie, de l’Angola et de l’Afrique du Sud …La CEDEAO doit intervenir

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L’Afrique du Sud s’est engagée à envoyer un contingent en vue dit-elle de « protégera ses ressortissants ». La Russie accuse la France «d’ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat souverain ». L’Angola considère encore et toujours Laurent Gbagbo comme « président élu“ mais reste cependant derrière la position de l’Union Afrique. Si ces pays voulaient justifier leur intervention très prochaine sur le théâtre des opérations, ils ont bien réussi. Il faut donc craindre le pire étant entendu que les pays voisins regroupés au sein de la CEDEAO, pour leur part, ne resteront pas les bras croisés.

Si ces pays reconnaissaient un tant soit peu Alassane Ouattara comme président de la République de Côte d’Ivoire, ils auraient au moins sollicité son avis. Et si encore, ils se préoccupaient de la situation véritable dans la sous-région, certainement qu’ils allaient réfléchir à deux fois avant de risquer un enlisement de la situation.

Les pays riverains de la Cote d’Ivoire étouffent presque en e moment. On dénombre plusieurs centaines de milliers de déplacés. Les économies sont fragilisées et l’insécurité a pris une autre dimension dans la région. Faut-il « ressusciter » Gbagbo et accentuer les risques d’une reprise de la guerre avec ses corollaires? Si ces pays le veulent bien, ceux de la sous-région ne s’y opposeront.

Il s’agit aussi de leur survie. Gbagbo a fait trop de mal à la sous-région en s’accrochant désespérément au pouvoir et au mépris de l’intérêt collectif. Suite à ses manœuvres par exemple, le Franc CFA court désormais le risque d’une dévaluation. C’est bien pour tous ces motifs que la CEDEAO a sollicité le mandat de l’ONU. A raison !

Russes, angolais et Sud Africains sont bien loin et ne risquent pas d’être touchés par les effets collatéraux de cette crise. Ce n’est pas le cas des voisins. Ce sera tout simplement de la légitime défense s’ils décidaient de se mêler directement de la partie.

B.S. Diarra

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