rnrnrnrn rn rn
rnrnrnrn
rnrnrnBientôt quatre mois, soit précisément 110 jours, après la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire, que le pays continue de patauger dans la crise. Comme par le passé, nos compatriotes se trouvent malheureusement parmi les communautés étrangères les plus exposées aux effets néfastes des soubresauts politiques de ce pays qui abrite près de trois millions de Maliens.
Lors d’une première évaluation avec les responsables communautaires d’Abidjan, on a pu dénombrer une dizaine de morts au sein de la communauté. Aujourd’hui, on parle de 17 personnes tuées dans les rangs des Maliens de Côte d’Ivoire. Difficile sur ce tableau d’évaluer le nombre exact de blessés par balles et de disparus, avec à la clé des préjudices matériels de plusieurs centaines de millions de nos francs.
En effet, le bilan des exactions sur les communautés étrangères, notamment sur les Maliens, par les milices, Fds et mercenaires de Laurent Gbagbo, avant et après le sommet des Chefs d’Etats de l’UEMOA à Bamako, est très difficile à chiffrer. Cependant, malgré toutes les difficultés à se rendre sur le terrain pour la collecte des informations, nos autorités du Conseil des Maliens et du Consulat Général ont uniquement pris en compte la liste de personnes enlevées et tuées par les sbires pro-Gbagbo, ayant la carte d’Identité consulaire du Mali.
Ce qui n’est malheureusement pas le cas de plusieurs dizaines de victimes d’origine malienne qui n’ont pas été comptabilisées. Aujourd’hui, nous sommes à 17 personnes assassinées dans l’ensemble des manifestations postélectorales. Selon le Président du Conseil des Maliens de Côte d’Ivoire, Mahamadou Diawara, la lourdeur de ce bilan ne veut pas dire que nos compatriotes prennent part aux marches et autres manifestations. Pour lui, la plupart des victimes maliennes prennent des balles à domicile, devant leurs cours où sur leurs lieux de travail. Cependant, il y en a qui sont pris dans leurs maisons sous prétexte que des manifestants s’y sont réfugiés pour échapper aux policiers, lors des marches. Diawara insiste sur le fait que les consignes données aux Maliens par le comité de veille sont très bien suivies, autrement le bilan aurait pu être encore plus lourd.
En plus des 17 compatriotes dont la preuve du décès est établie, il y a 18 autres jeunes Dogons qui sont portés disparus depuis le 04 Janvier 2011 à Adjamé. Après plusieurs recherches infructueuses dans les commissariats de Police, des Brigades de Gendarmeries et même dans les Morgues, les proches n’ont aucune trace de ces infortunés. Les 18 jeunes originaires de Bankass, Bandiagara et Koro travaillaient à la Nouvelle Gare d’Adjamé comme portefaix. Fongoro David, leur tuteur, qui a saisi le Conseil des Maliens et l’Ambassade a été entendu par la suite par la Division des Droits de l’Homme de l’ONUCI. d’après plusieurs témoignages que nous avons pu recueillir auprès des riverains, des disparus, les 18 Dogons seraient soit dans des camps de formation des Miliciens pro Gbagbo, soient enlevés et assassinés. Cependant ils gardent encore l’espoir de voir réapparaitre, un jour, ces jeunes dogons.
La liste des 18 dogons maliens disparus depuis le 04 Janvier 2011:
ABDOULAYE GUINDO; né vers 1991 à Garo C/ Bandiagara, fils de Adama Guindo ;
YOUSSOUF GUINDO ; né vers 1980 à Garo C/ Bandiagara, fils de Allaye Guindo et de Fatoumata Guindo
SOLO TESSOUGBE ; né vers 1979 à Kourkanda C/ Bankass, fils de Adogui Tessougué
ABDOURAMANE GUINDO ; né vers 1992 à Garo C/ Bandiagara, fils de Boureima Guindo et de Somina Guindo
TOUNGOULE GUINDO ; né vers 1971 à Kourkanda C/ Bankass, fils de Atiamba Guindo et de Yapiè Togo
KARIM FONGORO, né vers 1988 à Garo C/ Bandiagara, fils de Aboubacar Fongoro et de Fatimata Fongoro
ABDOURAMANE DOLO, né vers 1986 à Youdiou C/Bankass
YAYA YOLO, né vers 1985 à Sinaa C/ Bankass, fils de Toumbé Yolo et de Yapiè Togo
KARIM FONGORO, né vers 1976 à Kourkanda C/ Bankass, fils de Atiamba Togo et de Nantoumé Togo
ALI GUINDO, né vers 1988 à Garo C/ Bandiagara, fils de Oumar Guindo et de Yelen Guindo
HASSAN TOGO, né vers 1972 à Garo C /Bankass, fils de Abdoulaye Togo et de Lapè
NOUR GUINDO, né vers 1987 à Garo C/ Bandiagara, fils de Sanou Guindo et de Nantoumé Togo
SAMBA SODO, né vers 1985 0 Kourkanda C/ Bankass, fils de Alain Sodo et de Nantoumé Tessougué
ADONGUI GUINDO, né vers 1972 à Tarkoro C/ Bankass, fils de Youssouf Guindo et de Somina Togo
ISSA TOGO, né vers 1993 à Tarkoro C/ Bankass, fils de Oumar Lessy Togo et de Yagniné
BOUREIMA GUINDO, né vers 1986 à Garo C/ Bandiagara, fils de Alainguiné Guindo et de Yatiamba Tessougbé
SIDI TESSOUGUE, né vers 1981 à Garo C/Bandiagara, fils de Aboubacar Tessougué et de Somina Fongoro
BABA TOLOFOUDIE, né vers 1975 à Koro
Tout en souhaitant que la situation soit sous contrôle, les responsables Maliens de Côte d’Ivoire sont très inquiets. Toutes les banques de la place ont fermé. Situation qui est très préjudiciable pour l’immense majorité de nos compatriotes qui sont généralement des opérateurs économiques et de petits commerçants. Que faire si les provisions manquent totalement ? Il faut sortir et faire bouillir la marmite. C’est inquiétant.
Listes des Maliens tués dans les événements post électoraux :
1- Ousmane Coulibaly, né vers 1980 à Barbé C/Mopti, tué par balle de la police le 30/ 11/ 2010 ;
2- Oumar Konta, né vers 1966 à Mopti, il trouva la mort dans sa boutique le 04/012/2010 à Dabou :
3- Odou Koné, né vers 1993 à Badou. Apprenti menuisier, il trouva la mort à Dabou dans la banlieue abidjanaise ;
4- Amadou Konta, né vers 1996 à Koumassi/Abidjan. Il fut tué par une grenade lacrymogène dans la commune de Koumassi le 04/04/2010 ;
5-Yaya Samaké, tué par balle à Abobo Anador, le 04/12/2010. Il est né vers 1958 à Bougouni ;
6- Ibrahim Cissé, né vers 1978 à Yadia/arrondissement de Banikane, cercle de Nianfunké, tué à la manchette et jeté à l’eau à Jacqueville;
7- Yacouba Samaké, environ la cinquantaine, serait originaire de Sikasso. Il a été égorgé dans son champ dans le village de Konédougou dans le département de Soubré ;
8- Amadou Bamba, né à Kokodio/ Koumantou C/ Bougouni à été tué par balle à Abobo PK18 le jeudi 16 Décembre 2010. Il a laissé deux épouses éplorées et des enfants ;
9- Aweited Dicko, né à Sévaré : Mopti, tué par balle à la gare d’Adjamé le jeudi 16 Décembre, au moment où il attendait un véhicule pour le Mali ;
10 – Amidou Sangaré, né le 24/05/2002, tué par balle perdue le jeudi 16 décembre 2010 dans la commune d’Abobo.
11- Ismael Bilal, né le 12 /10/1992 à Abidjan, a été assassiné et jeté dans la Lagune du coté de Locodjro (Abidjan),
12- Camara Mahamadou, né vers 1949 à Sékello, cercle de Nara fils de Hinda Camara et de Hatouma Sow, marchand domicilié à Anyama, marié à deux femmes et père d’une dizaine d’enfants ;
13- Sangaré Mamadou, né le 06/04/ 1972 à Gobi, dans la sous Préfecture de Ouaragahio, a été assassiné à un barrage érigé par des brigades d’auto défense à l’entrée de la ville de Ouaragahio (à quelques kilomètres de Mama, village natal de Laurent Gbagbo),
14- Oumarou Bocoum, tué dans les événements de Duékoué. Il a eu un bras arraché par le tir d’un mortier et assassiné par la suite. Il est né en 1981 à Wako Arrd. de Koumaira C/ Nianfunké. Il est le fils de Hamadou Bocoum et de Inal Cissé ;
15- Bamba Brahima, né le30/12/1987 à Sinfra (RCI). Fils de Tidiane Bamba et de Minata Diabaté
16- Bamba Brahima, né à Sinfra de Parents Maliens, a été tué par une balle perdue.
17- Diallo Boureima, ressortissant de Goundam qui conduisait tranquillement ses troupeaux au pâturage à 60 km de Guiglo, a été froidement assassiné dans la matinée du 18/01/ 2011, par de jeunes Guérés. Les assassins seraient aux mains de la justice à Daloa, selon le Président de l’Amicale malienne de la ville.
“