Crise ivoirienne, le silence forcé d’Alpha

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Mais que pense notre ancien président Konaré de tout çà ? Et pourquoi tout çà pour çà, sommes- nous donc tentés d’y répondre.

L’ancien président de la Commission africaine passe des jours tranquilles à Titibougou. Son mandat a été étrangement écourté à Addis- Abeba, vraisemblablement du fait de ses prises de position tonitruantes contre les principaux fossoyeurs de notre démocratie chèrement acquise au cours de plusieurs années de lutte et de galère. Le président Konaré, puisque c’est de lui qu’il s’agit a toujours dénoncé, à haute voix, tous ces dirigeants africains qui ont tenté – quand ils ne l’ont même pas fait – de tripatouiller leur constitution pour se maintenir au pouvoir, c’est-à-dire leur bail sans le moindre assentiment de leur peuple et grâce, notamment, aux immenses et disproportionnés moyens de répression utilisés par la soldatesque restée fidèle.
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rnLes événements politiques survenus en Tunisie ne donnent- ils pas raison au président Alpha qui ne se lassait jamais, dans ses interventions, de rappeler à l’ordre, cette horde de dictateurs sévissant toujours sur le continent ? Sans nul doute, une nouvelle page de l’histoire africaine est en train de s’écrire sur les bords de la Méditerranée, une région africaine qui concentre paradoxalement les élites universitaires du continent africain.
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rnLe soulèvement populaire tunisien, qui continue de faire boule de neige, dans les pays voisins, à commencer par l’Egypte et, dans une moindre mesure, le Yémen, va-t-elle atteindre les terres saoudiennes ? La réponse n’est pas si évidente pour la simple raison qu’un des principaux éléments fédérateurs de toute cette « jacquerie » reste le chômage chronique et endémique des jeunes diplômés, le pessimisme radical et ambiant qui règne sur leur avenir propre et celui de la nation toute entière. Quand on sait également que ce désastre économique cache aussi un désir presque obsessionnel de reconquête de la liberté et de  la démocratie, il y’a aussi de quoi s’inquiéter dans l’ensemble du croissant arabo-islamique.
rnCrise post-électorale aux dimensions insoupçonnées !
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rnMais, en attendant de trouver des réponses claires à ces interrogations, nous allons revenir chez nos voisins et frères ivoiriens, où la crise post-électorale a pris des dimensions insoupçonnées et pour le moins imprévues aux yeux de nombreux observateurs avertis. Qui aurait pu penser, à une semaine du scrutin, pour ne pas dire au « lendemain du débat historique » qui a lieu entre les deux personnalités, que l’issue serait çà ? Mais que pense notre ancien président Konaré de tout çà ? Et pourquoi tout çà pour çà sommes- nous donc tentés d’y répondre.
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rnMais la vérité c’est peut être aussi que c’est le Gabonais Jean Ping, l’ex- protégé de Bongo, qui préside aujourd’hui aux destinées de la Commission. Cet homme, installé grâce à l’influence de Bongo et les réseaux de son gendre de président congolais, Denis Sassou N’Gesso, a-t-il vraiment la même vision que le président Konaré sur les processus de démocratisation en Afrique ?
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rn Aucune crise africaine —le cas le plus emblématique reste celui de Madagascar – n’a eu un début de solution salutaire sous son «règne». Ce  Gabonais, qui a des liens ainsi commodes avec la vérité démocratique, n’est –il pas plutôt le premier homme à craindre par tous les démocrates et tous ceux qui suivent et souffrent de près des conséquences négatives de cette crise ? Et, partant, tous les pro – Ouattara ont encore du souci à se faire même si l’U.A ne reconnaît (pour le moment !) qu’un seul président de la République de Côte d’Ivoire en la personne d’Alassane Dramane Ouattara ou ADO.
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rnBacary Camara

 

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