Côte d''Ivoire: le démantèlement des milices de l''ouest est achevé

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ABIDJAN (AFP) – jeudi 24 mai 2007 – 20h00 – Le démantèlement des milices pro-Gbagbo de l”ouest de la Côte d”Ivoire est achevé, a affirmé jeudi à l”AFP le conseiller aux affaires militaires du président Laurent Gbagbo, en admettant toutefois un "problème" localisé lié à la répartition d”un don présidentiel.

"On a fini avec le désarmement et le démantèlement de ces groupes d”auto-défense (milices, ndlr) à l”ouest. Il faut que les gens le sachent très clairement, que ce soit l”Onuci (l”Opération des Nations unies en Côte d”Ivoire, ndlr) ou la force (française) Licorne", a déclaré Bertin Kadet, conseiller du chef de l”Etat chargé des affaires militaires.

Selon M. Kadet, la cérémonie de samedi dernier à Guiglo (ouest), au cours de laquelle les miliciens ont remis 1.027 armes au président Gbagbo en signe de désarmement, marquait "la fin du processus", précédé de plusieurs semaines de travail sur place, et non le début.

"Il peut y avoir des gens qui détiennent encore des armes", a-t-il reconnu, mais le plus important, c”est ce à quoi nous allons assister à partir de maintenant".

Il a indiqué que le président Laurent Gbagbo a à cette occasion "fait un don de 280 millions de FCFA (428.000 euros) pour remercier les jeunes gens en payant leur transport", et que cela a causé un "problème", un chef milicien de Duékoué ayant "disparu" avec une partie de la somme.

"Il y a problème à Duékoué parce que +Colombo+ (un des chefs miliciens) à pris la tangente" avec l”argent destiné à ses combattants, qui occupent depuis mardi sa concession familiale pour réclamer leur dû, a-t-il expliqué.

"J”ai réussi à avoir Colombo, je l”ai fait venir ici à Abidjan et je lui demandé de retourner à Duékoué pour régler ce problème", a indiqué M. Kadet.

Il a par ailleurs mis en garde tous ceux qui continueraient à détenir des armes illégalement. "Celui qu”on va trouver en armes et qui n”est pas douanier, policier, gendarme et qui sera en tenue militaire, sera considéré comme un hors-la-loi et sera traité comme tel", a-t-il prévenu.

"La sécurisation (de la région, où une brigade mixte loyaliste/rebelle a été déployée depuis un mois) continue" a affirmé M. Kadet, précisant que des gens y continuent de venir "donner leurs armes de façon volontaire".

Les milices du sud et de l”ouest ivoirien qui ont pris les armes contre la rébellion des Forces nouvelles (FN) pour défendre M. Gbagbo en septembre 2002 comprennent entre 3.000 et 20.000 combattants armés, selon les estimations.

Samedi dernier, leurs responsables ont demandé au chef de l”Etat un soutien financier ou un futur emploi gouvernemental en échange de ce désarmement.

Leur démantèlement, prévu depuis quatre ans mais jamais appliqué, est l”un des principaux objectifs de l”accord de paix inter-ivoirien signé le 4 mars dernier par le président Gbagbo et le chef de la rébellion, Guillaume Soro, devenu Premier ministre.

Source: AFP

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