Ce sont plusieurs dizaines de camions de transport de bétails maliens, en direction d’Abidjan qui ont été interceptés en chemin par les forces nouvelles.
Il s’agit, en effet des dizaines de camions de transports de bétail, soit plusieurs centaines de têtes qui ont été interceptés à TAFIRE et à Bouaké. Officiellement, c’est dans le but de couper les vivres à Abidjan, la capitale que la mesure a été prise par les forces nouvelles qui détiennent tout le Nord du pays. Le brusque regain de tension, est en tout état de cause, à l’origine de nombreuses décisions ne faisant pas toutes, le bonheur des opérateurs économiques maliens, en l’occurrence ces bergers.
Aucun ravitaillement en denrées provenant des pays voisins, proches des zones contrôlées par les F.A.F.N-CI ne parvient, désormais à Abidjan, depuis le début de la semaine.
Les bergers maliens n’ont pas échappé à la règle. Malgré la vive tension que le monde entier a d’ailleurs vu venir, nos compatriotes n’ont pu s’empêcher de convoyer leurs animaux dans la zone à conflit.
A TAFIRE et à Bouaké, ils ont été contraints par les Seigneurs de guerre à décharger toutes leurs marchandises sur place : interdiction formelle d’arriver à Abidjan. Les malheureux séjournent en ce moment dans les deux villes citées. Et ils ne sont plus maîtres de leur bétail.
Selon toute évidence, les forces nouvelles n’ont nullement l’intention de se débarrasser d’un garde-manger tout frais, étant entendu que la crise est en passe de s’inscrire dans la durée.
A suivre dans nos prochaines livraisons
B.S. Diarra, Envoyé Spécial à Bouaké
