Après l’offensive généralisée des forces républicaines favorables au président démocratiquement élu et reconnu par la communauté internationale, Laurent Gbagbo osera-t-il encore se cramponner au pouvoir ? La population ivoirienne doit-elle continuer de subir les affres de cette sale guerre imposée par l’intransigeance de cet homme assoiffé de pouvoir ?
En tout cas au vu et au su des derniers événements, le président sortant ne contrôlant plus que deux ou trois poches de résistance à Abidjan (le reste du pays lui échappant), n’a plus que quelques jours voire quelques heures à tenir. Seulement voilà : M. Gbagbo, conscient des atrocités qu’il a fait commettre sur ses concitoyens, ne va jamais lâcher du lest et va continuer à résister jusqu’au bout, quitte à mourir en martyr de la communauté internationale. Puisque c’est sur la fibre nationaliste qu’il s’est toujours appuyé pour accuser constamment les pays étrangers d’immixtion dans les affaires intérieures de son pays. Il a toujours basé sa stratégie sur le pourrissement de la situation intérieure pour se maintenir au pouvoir en pensant gagner du temps. Ce qui est sûr, il n’est plus en mesure de renverser le cours des événements. D’ailleurs, ses partisans réclament un cessez-le feu immédiat et l’ouverture de négociations. Mais seulement il semble que Gbagbo ne peut désormais échapper à la justice internationale
L’Afrique aussi bien que la C.I n’ont plus besoin d’un tel dictateur qui se dit « patriote » alors qu’il ne se soucie même pas de l’intérêt supérieur de son pays. Cette guerre a fait reculer cet Etat dont l’économie ne tourne plus. Les PME et PMI ont toutes cessé de produire, plongeant les travailleurs en chômage en causant une paupérisation générale. D’ailleurs, toute la sous -région ouest -africaine ressent les conséquences de cette guerre.
Par Gaoussou Madani TRAORE